jeudi 13 novembre 2008

10e Festival des Cinémas Différents de Paris

La 10ème édition du Festival des Cinémas Différents de Paris

aura lieu du 9 au 14 décembre au Cinéma l’Archipel et à Mains d’Oeuvres. Elle se déploie également au cours de l’année sous forme de programmations Hors les Murs, sur différents lieux de diffusion en province et à l‘étranger, parmi lesquels, en amont du festival, l’association Les Inattendus, à Lyon; l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art), avec l’association Les Trois Lumières, et l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne ; le Centre Pompidou.




La direction artistique de la 10ème édition du festival est assurée par Angélica Cuevas Portilla, fondatrice de l’Association de jeunes créateurs en décalage expérimental, et membre du CJC et Gabrielle Reiner, cinéaste, membre du CJC.

EDITO

Pour cette édition anniversaire, l’enjeu était double : d’une part, élaborer une problématique qui soit à la fois pertinente dans le champ de l’art et du cinéma mais aussi contemporaine des pratiques actuelles du cinéma expérimental ; d’autre part, rendre compte d’une dynamique qui a habité le Collectif Jeune Cinéma dans son désir de promouvoir le cinéma expérimental. Cette année l’appel d’offre sur le noir et blanc constitue bien plus qu’une sélection de films.
A partir d’un programme sur quatre séances : Hantises, Les Espèces, Dissolutions, et un long métrage Le Goût du Koumiz, cette thématique s’inscrira en fil rouge tout au long des projections, ciné-concerts et performances. Plutôt qu’un bilan, le retour sur dix ans de cinéma expérimental à partir de films réalisés par des membres du CJC sera l’occasion de rendre signifiants les centres d’intérêts, les recherches plastiques, les engagements de cinéastes qui ont trouvé dans le medium cinématographique un outil et un langage privilégié. Deux séances présenteront notamment des œuvres historiques dont certains films du Festival de Hyères : un hommage à l’écrivain Alain Robbe-Grillet par la projection de deux films du cinéaste japonais Kunihiko Nakagawa, Césarée de Marguerite Duras, L’Ultime dissonance de Daniel Viguier. Une séance Revival présentera un panorama de films singuliers des années 1970 et de leurs descendances .Deux autres séances reviendront sur le cinéma corporel : Le corps filmé et Rêves et fantasmes. Des trajectoires, monographies d’auteurs, sont également programmées : l’Autrichien Dietmar Brehm et ses univers fantasmatiques, les compositions sensuelles de la Canadienne Izabella Pruska-Oldenhof, l’Américain Robert Todd, cinéaste très prolifique du Collectif. Pour terminer, une quatrième séance sera consacrée au travail du Français Sylvain George dont la récente reconnaissance au sein du milieu documentaire, permet de pointer la transversalité des pratiques expérimentales contemporaines. Afin de poursuivre la sensibilisation au cinéma expérimental auprès du jeune public, la cinéaste et enseignante Cécile Ravel proposera une sélection de films sur le thème du noir et blanc, puis, à la suite de la séance, un petit atelier pratique en confrontant ce même thème avec la couleur et la matière. Dans le prolongement des séances, le festival proposera le Samedi 13 décembre à 16h (Mains d’œuvres) un apéritif informel où tout un chacun (qu’il soit cinéaste, critique, ancien ou actuel membre du CJC ou simple spectateur passionné) sera invité à venir discuter et dialoguer ; revenir sur ses souvenirs, ses impressions et ses liens avec les dix manifestations Festival des Cinémas Différents de Paris présentes et passées. Suivi d’une installation vidéo : L’Inarchivé, de Silvia Maglioni et Graeme Thomson, réalisée à partir d’archives vidéographiques extraites des conférences données par les cours de Gilles Deleuze à l’Université de Vincennes durant les années 1975-1976. En clôture après l’étonnant moyen métrage Mercedes Dunavska ou L’impossible trajectoire A1, du Croate Dra_en Zanchi, nous poursuivons notre tradition, établie depuis quelques années, de présenter des pratiques du « cinéma élargi » qui traduisent la dimension festive et dynamique de ce rendez-vous. Deux performances : l’une du groupe FIASCO, le ciné-concert Radio City One et l’autre de Metalking (MTK Grenoble) où, à chaque fois, par deux voies radicalement différentes musique et images en mouvements se rencontrent et s’influencent.
Nous serons heureux de vivre avec vous cette 10ème édition anniversaire. Angélica Cuevas Portilla et Gabrielle Reiner Co-directrices du Festival


PROGRAMME


Ouverture_ Mardi 9 Décembre à 20h, L’Archipel

Flicker, Christina Von Greve, Allemagne, 2006

Lors de cette soirée d’ouverture, nous irons à la rencontre d’un programme qui fera se côtoyer les deux axes forts du festival : noir et blanc et films rétrospectifs des 10 ans, Ce florilège nous donnera à voir le dynamisme de cette édition anniversaire dans sa plus large expression avec lequel nous nous délecterons tout au long du festival. Il sera accompagné de quelques avant-premières. Nous espérerons que cet avant goût de films extraits de la programmation vous surprendra et vous donnera envie de découvrir les séances où le ton, l’écriture en image et l’approche même de la chose filmée, se veulent radicalement différents.


Pa, Marylène Negro, France, 2007, DVD, coul, son, 5’
Zevola Récites Bruno, Pip Chodorov et les étudiants de Friedl Kubelka à Vienne, Autriche, 2007,16mm, coul/nb, son, 10’ (avant-première)
K rêves berbères, Frédérique Devaux, France, 2006, 16 mm, coul, son, 4’25
Les deux chambres distantes et/ou les deux chambres discrètes, Kunihiko Nakagawa, Japon, 1975, 16mm, n&b, son, 11’
Notes sur le geste, Solomon Nagler, Canada, 2007, 16mm, n&b, sil, 5’
Flicker, Christina Von Greve, Allemagne, 2006, 35mm, n&b, son, 10’
L’odeur des bêtes,Raphaël Sevet, 2007-08,16mm,coul/nb7’30 (avant-première)




Performance de Stefano Canapa : Petrolio (France, 2008, 16mm. Coul/ N&B Son : Emmanuel Lefrant)

Né à Turin et installé à Paris depuis bientôt dix ans, Stefano Canapa est un cinéaste spécialisé dans les formes vivantes de l'expérimental telles que les improvisations cinématographiques collectives ou les performances en solo. Il viendra cette année présenter Petrolio, une performance qui travaille
la question du noir et blanc à partir de variations sur un même motif : des vagues venant s'écraser sur une plage, des corps qu'elles entraînent. Les corps disparaissent et resurgissent des flots au gré d'un montage non linéaire composé de cuts et de surimpressions. Le cinéaste travaille au laboratoire artisanal L'Abominable dont il est un membre actif ; ses images s'affirment clairement comme produit de cette activité. Les flots qui se colorisent à un moment de manière artificielle en bleu turquoise ne sont là que pour souligner la radicalité de l'utilisation non mimétique du noir et blanc. L'évènement filmé n'est qu'un souvenir qui disparaît. Pour souligner cette idée, le performeur, à la fin du film, met une loupe devant le projecteur ce qui floue l’image évoquant ainsi des eaux impénétrables : le geste performatif fait se confondre le fond et la forme : sujet aquatique et abysses pelliculaires.


Vidéoperformance de Marie Sochor : Le repas (France, 2008, coul, son)

Si « dévorer un livre » assimile lecture et nourriture, absorber par les yeux le contenu d’un texte, ici, l’auteur s’attable et mange littéralement Le Repas, ouvrage de Valère Novarina. Le titre du livre, redoublé par le titre de l’action vidéo devient le sujet même de l’action filmée, son énoncé, son contenu ; il génère la performance de l’auteur, il devient générique de la vidéo. Par une mise en scène minimale dont les éléments sont réduits à une nappe blanche, une assiette, une fourchette, un couteau et un verre de vin, le bureau accueille le plat littéraire dont l’auteur
découpe, dissèque et avale pendant plus de quarante minutes la nourriture-texte.



Noir et Blanc / Quatre séances





Hantises_ Mercredi 10 Décembre à 18h, L’Archipel.



The Boy Who Died, John Price,Canada, 2007


Une bobine pour Téo, Mauricio Hernandez, France, 20
08, 16mm, n&b, sil, 4’
Les grandes vacances, Vincent Deville, France, 2003, super 8, coul/n&b, sil, 5’
Avant que ne se fixe, Fabrice Lauterjung, France, 2007, mini DV, n&b, son, 17’
First Love, Roger Deutsch, États-Unis, 1974/2007, 16mm, n&b, son, 2’
Fenêtres, Alexandre Larose, Canada, 2006, 16mm, coul/n&b, sil, 5’45
The Boy Who Died, John Price,Canada, 2007, 35mm, n&b, sil, 7’
Flicker, Christina Von Greve, Allemagne, 2006, 35mm, n&b, son, 10’
0075, Marcellvs L., Brésil/Allemagne, 2004, DVD, coul, son, 5’
Borgate, Lotte Schreiber, Autriche, 2008, Beta SP, coul/n&b, son, 15’



Les Espèces_ Mercredi 10 Décembre à 20h, L’Archipel



Flusspferde, Karl Kels, Allemagne, 1993


Last Lost, Eve Heller, Etats-Unis, 1996, 16mm, n&b, son, 13’
Dans le village, Laurence Rebouillon et Patricia Godal, France, 2008, super 8 > mini DV, n&b, son, 5’
Pequeno poema em prata, Cristiana Miranda, Brésil, 2006, 16mm > mini DV, n&b, son, 3’
Arise! , Ruben Guzman, Argentine/Canada, 2005, mini DV, n&b, son, 2’
Flusspferde, Karl Kels, Allemagne, 1993, 35mm, n&b, sil, 35’
Pa, Marylène Negro, France, 2007, DVD, coul, son, 5’



Dissolutions_ Jeudi 11 Décembre à 20h, L’Archipel


The Coming Race, Ben Rivers, Royaume-Uni, 2006


L’ébranlement, Erik Bullot, France, 1997, 16mm, son, 4’

Rood (aka Meni), Karel Doing, Australie/Pays-Bas, 1994, 16mm, n&b, son, 4’
Notes sur le geste, Solomon Nagler, Canada, 2007, 16mm, n&b, sil, 5’
Mélanine, Marjolaine Bonnet, France, 2005, super 8 > mini DV, n&b, son, 3’
Le drame des constructeurs, Anne-Sophie Brabant, France, 1997-2008, 16mm, n&b, son, 13’
j. , Alexandre Larose et Solomon Nagler, Canada, 2008, 16mm, n&b, sil, 7’
Apnae Water Skin, Anne-Sophie Brabant France, 1995, 16mm > Beta SP, n&b, son, 3'30
Mirror Mechanics, Siegfried Fruhauf, Autriche, 2005, 35mm, n&b, son, 7’30
2h61, David Bart, France, 2008, 16mm, coul/n&b, son, 7’
De dentro, Peter Beyer, Allemagne, 2006, 16mm > Beta SP, coul/n&b, son, 10’
The Coming Race, Ben Rivers, Royaume-Uni, 2006, 16mm, n&b, son, 5’


Le Goût du Koumiz_ Samedi 13 Décembre à 18h, Mains d’œuvres


Le Goût du Koumiz est un documentaire expérimental du cinéaste belge Xavier Christiaens sur les nomades du Kirghizistan. Xavier Christiaens contemple les steppes de l'Asie centrale tandis qu'une voix-off parle à la première personne du singulier de la domination soviétique.



Rétrospective : 10 ans de cinéma expérimental / Quatre séances


Films de Hyères_ Mercredi 10 Décembre à 22h, L’Archipel


Césarée, Marguerite Duras, France, 1979




Césarée, Marguerite Duras, France, 1979, 35mm, coul, son, 11’
Les deux chambres distantes et/ou les deux chambres discrètes, Kunihiko Nakagawa, Japon, 1975, 16mm, n&b, son, 11’
La plage à distance, Kunihiko Nakagawa, Japon, 1977, 16mm, n&b, son, 15’
L'ultime dissonance, Daniel Viguier, France, 1978, 16mm, coul/n&b, son, 30’

La plage à distance, Kunihiko Nakagawa, Japon, 1977


Rêves et fantasmes_ Jeudi 11 Décembre à 18h, L’Archipel


Film (Knout), Deco Dawson, Canada, 1999



K rêves berbères, Frédérique Devaux, France, 2006, 16 mm, coul, son, 4’25
Flamen’co, Olivier Fouchard, France, 2002-2003, 16mm, n&b, sil, 7’
Film (Knout), Deco Dawson, Canada, 1999, 16mm, n&b, son, 9’
Ink, Sarah Darmon, France, 2001, super 8, n&b, son, 6’
Flammes, Patrick Bokanowski, France, 1998, 35mm, coul, son, 3’30
Flammes nues, Jean-Paul Nogues, France, 2003, mini DV, coul, son, 6’
En-corps, Colas Ricard, France, 2002, super 8 > mini DV, n&b/coul, son, 6’30
Sentimental Journey, Tony Wu & George Hsin, Taïwan, 2003, 16mm > mini DV, coul, son, 10’


Revival_ Vendredi 12 Décembre à 22h, L’Archipel


Circle II, Doris Chase, États-Unis, 1974



Circle II, Doris Chase, États-Unis, 1974, 16mm, coul, son, 8’

Le départ d’Eurydice, Raphaël Bassan, France, 1969, 16mm > Béta SP, n&b, son, 11’
Le cerveau gratiné de Pupilija Fervek, Karpo Godina, Yougoslavie, 1970, 16 mm > Beta SP, coul, son, 10’
Rester mince avec bébé, Fabien Rennet, France, 2005, mini DV, coul, son, 4’30
Le cri nu, François Denis, France, 1979, 16mm, coul, son, 15’
The vegetarians, Peter Rubin, Etats-Unis/Pays-Bas, 1981, 16mm, coul, son, 14’
Spring roll, Zapruder group, Italie, 2001, super 8 > Beta SP, coul, son, 20



Le corps filmé_ Samedi 13 Décembre à 22h, Mains d’œuvres



Ex-tension, Jean-Paul Dupuis, France, 1988



Action érotico-patriotique (de Journiac), Bernard Roué, France, 1979, super 8, coul, sil, 3’50
Les métaphores d'Alex, Stéphane Marti, France, 1999, super 8 > Béta SP, coul, son, 16'
Hymen, Carole Arcega, France, 2003, 16mm, coul/n&b, son, 10’
Jolly - Blanche, Isabelle Blanche, France, 2000, super 8, n&b, sil, 3'35
Memosium, Louis Dupont, France, 2002, super 8 > Béta SP, coul/n&b, son, 7’
Ai (Love), Takahiko Iimura, Japon, 1962-63, 16mm, n&b, son, 10’
Empreinte, Xavier Baert, France, 2004, 16 mm, coul, sil, 12’
Ex-tension, Jean-Paul Dupuis, France, 1988, 16mm, n&b, son, 6’
Vue tactile, Friedl Kubelka, Autriche, 2006, 16mm, n&b, sil, 3’
La femme rouge (triptyque), Marie Sochor, France, 2000, super 8, coul, sil, 7'30



Trajectoires / Quatre séances


DIETMAR BREHM_ Jeudi 11 Décembre à 22h, L’Archipel



Rolle-2, 1975, coul, son, 16mm, 7’
Insch ’76, 1976, n&b, 16mm, 6’
Blickstück: Grünfilm, 1983-85, coul, 16mm, 3’
Kopfstück 1-2, 1985, n&b, 16mm, 4’
Blicklust, 1992, n&b, son, 16mm, 18’
Job (3. Version), 1993-94, coul, son, 16mm, 7

Peng Peng, 2005, coul, son, 16mm, 7’
Halcion, 2007, coul, son, 16mm, 20’



IZABELLA PRUSKA-OLDENHOF_ Vendredi 12 Décembre à 18h, L’Archipel
(En présence de la réalisatrice)


My I's, 1997, mini-dv, coul/n&b, son, 10’
Light Magic, 2001, 16mm, coul, son, 4’
Song of the Firefly, 2002, 35mm, coul, son, 5’
Her Carnal Longings, 2003, 16mm, coul, son, 9’
Scintillating Flesh, 2003, 16mm, coul, sil, 5’
Fugitive L(i)ght, 2005, 16mm, coul, son, 9’
Pulsions, 2007, 16mm, coul, son, 10’
Echo, 2007, 16mm, coul, son, 9’
The Garden of Earthly Delights, 2008, 16mm, coul, sil, 8’
The Garden of Earthly Delights, Stan Brakhage, États-Unis, 1981, 16mm, coul, sil, 3’
Christ Mass Sex Dance, Stan Brakhage, États-Unis, 1991, 16mm, coul, son, 6’


ROBERT TODD_ Vendredi 12 Décembre à 20h30, L’Archipel (En présence du réalisateur)

Trauma Victim, 2002, 16 mm, cou/nb, son,16’30
Stable, 2003, 16 mm, cou/nb, son,7’
Rising Tide, 2004, 16 mm, cou/nb, son, 25’
Evergreen, 2005, 16 mm, cou/nb, son, 15’30
Cabinet, 2007, 16 mm, coul/nb, son, 12’
Rose, 2008, 16 mm, n/b, son, 9’


SYLVAIN GEORGE_ Samedi 13 Décembre à 20h30, Mains d’œuvres (En présence du réalisateur)

N’entre pas sans violence dans la nuit, 2005-2007


No border (Aspettavo Che Scendesse La Sera), 2005-2007, super 8 > mini-dv, n&b, son, 23’
N’entre pas sans violence dans la nuit, 2005-2007, mini DV, n&b, son, 20’
Work in progress : Qu’ils reposent en révolte (Des figures de guerre), 2008-2009, mini DV, n&b, son, 40’



Installation
L’Inarchivé Silvia Maglioni & Graeme Thomson_ Samedi 13 et Dimanche 14 Décembre à Mains d’œuvres


. Les cours de Gilles Deleuze à l’Université de Vincennes furent filmés durant les années 1975-1976. Le projet fut tourné par tous les étudiants sous la responsabilité de Marielle Burkhalter avec une des premières caméra-vidéos portables, la Sony 3420.




Programme Jeune Public_ Mercredi 10 Décembre à 14h, Mains d’œuvres (RESERVATION CONSEILLEE)

Une séance / Un atelier sur une proposition de Cécile Ravel



Monsieur Soleil , Carole Contant, France,2004, super 8, n&b, 4
Extrait, Nicolas Berthelot,France, 2000, 16 mm, n&b, 2’30
Ghost Before Breakfast, Hans Richter, Etats-Unis,1927, 16 mm, n&b, 8’ 42
Cristobulle , Carole Contant ,France,2004, super 8, n&b, 1’
La vielle dame au chapeau, Olivier Fouchard, France, 16 mm, coul/n&b, 2'15
Mickey fait du catch, Olivier Fouchard, France, 16 mm, coul/n&b, 2'15
Méduse/Frémissement d’éclats, Cécile Ravel, France,16 mm/super 8, diapositives, son sur CD, couleur/n&b, 10’ ( pièce électro-acoustique de Jean-Marc Manteau)




CLOTURE _ Dimanche 14 Décembre à 19h, Mains d’œuvres

Un moyen métrage en Noir et Blanc


Mercedes Dunavska ou L’impossible trajectoire A1 un film de Drazen Zanch i

Mercedes Dunavska ou L’impossible trajectoire A1 de Drazen Zanchi a été réalisé à l’Abominable. Présenté en avant-première, ce film de laboratoire par excellence, est un travail élaboré en super 8 puis transféré en 16mm à la tireuse optique. Ce road movie expérimental se déroule dans les Balkans : les motifs liés au genre
( femmes sexys, conducteurs virils, courses poursuites effrénées, cascades spectaculaires et musique rock & roll)laissent la place à un minimalisme formel radical : une voiture file sur une autoroute
toute neuve : la A1 qui va de Split à Zagreb. L’autoroute qui défile sans fin devient l’équivalent d’une bande sonore plastique du film qui nous murmure les souvenirs de la guerre. Le paysage permet au conducteur de se remémorer ce passé douloureux et, pour lui, source de damnation. Plans très macros en noir et blanc sous exposés et tournés de nuit évoquent la texture des ses tourments. De nombreux flickers viennent hacher l’espace de lumière, évoquant les à-coups de la mémoire. Une voix-off nous guide dans ce périple temporel et nous parle du lien qui unissait un homme et une femme ayant disparu treize ans plus tôt en pleine guerre. La lecture de leur échange épistolaire, qui oscille entre désespoir et nostalgie, permet de remonter le temps plastique des souvenirs.

Deux performances en Noir et Blanc


Un ciné-concert

Fiasco (Rodolphe Cobetto-Caravanes et Frédéric Lemaître, France, super 8, n&b)


Le groupe de rock atmosphérique Fiasco composé des cinéastes Rodolphe Cobetto Caravanes (guitare et bruits) et Frédéric Lemaître (basse) viendra jouer sur les images de Radio City One, film des deux musiciens qui a été élaboré de 2003 à 2008. Ils étaient venus au festival de 2005 montrer leurs premières images. Il n’est que justice que le travail
du work in progress enfin terminé, nous les accueillons à nouveau.
La musique inspire les images qui inspirent la musique mais aussi d'autres images… « Le film est construit comme une liturgie de mythes et de pratiques urbaines. Dans une hypothétique nuit américaine, d’énigmatiques déesses sorties des « suburbs » tournent autour d’un ange-démon à la blonde crinière : compagnes, amantes, modèles, voyeuses, sorcières, elles apparaissent et disparaissent sans crier gare, tandis que s’égrènent, dans un sombre no man’s land, les psalmodies d’un vieux gourou » (Raphael Bassan).


Une performance cinématographique électroacoustique


MetalkinG (Richarles Bronson et Riojim, France, 16mm, n&b)


MetalkinG marque la collaboration de Richarles Bronson (basse, micros contacts…) et de Riojim (projecteurs 16mm).
Tandis que le premier improvise une musique brutale et bruyante le seconde torture son projecteurs, faisant subir à ses bobines travaillées à l’Atelier MTK, laboratoire basé à Grenoble, toutes les impulsions que les sonorités lui inspirent. A la projection, des saynètes en noir et blanc se succèdent.
Mais la linéarité ou narration ne sont pas de mise : surimpressions, images qui bavent, déformées par des protecteurs non homothétiques, jeux de textures à travers des images macros, des pellicules détériorés ou qui brûlent. Les interrogations figuratives sur l’abse
nce de couleur varient, utilisant parfois des fragments (allant parfois jusqu’au flash) de films hollywoodiens comme ces quelques photogrammes du Shining de Kubrick qui viennent hanter plusieurs fois la performance. Les images privées de couleurs dans l’esprit du spectateur cinéphile est présent de manière distanciée et encore plus angoissante. Cette pratique du réemploi altère les motifs connus qui défigurés ou refigurés se perdent dans la projection performée. L’expérience du noir et blanc au cinéma est poussée jusqu’à l’essence minimale de ce qu’elle peut être : une abstraction visuelle tel un carré blanc décliné de manière quasi stroboscopique dans un jeux géométrique infernal et hypnotisant. Celui-ci est produit par la lumière d’un projecteur vide, prémices à toute projection. A travers un refus total de hiérarchie, la performance opère une remise en cause de la projection traditionnelle à travers un dérèglement de tous les instruments qui la compose (refus de toute mise au point, de cadrage adéquat). Cet afflux chaotique d’images en noir et blanc s’associe à une musique industrielle non harmonique. Celle-ci n’est pas conçue comme un simple accompagnement ; le projet MetalkinG repose au contraire sur une interaction constante et très dynamique entre image, son et public, faisant de chaque performance un évènement intense et unique : « El Kino up your ears » !



EVENEMENTS


APERITIF & RENCONTRES (MAINS D’ŒUVRES)


Dans le prolongement des séances, le festival proposera le samedi 13 décembre à 16hrs un apéritif informel où tout un chacun (qu’il soit cinéaste, critique, ancien ou actuel membres du CJC ou simple spectateur passionné) sera invité à venir témoigner, discuter et dialoguer pour donner ses impressions, évoquer ses souvenirs et expliquer ses liens avec les dix manifestations du Festival des Cinémas Différents de Paris.



MANIFESTATIONS HORS LES MURS

_Le 7 Novembre 2008 de 10h00-19h30 à l’INHA
(INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L’ART), AUDITORIUM.


JOURNEE D’ETUDES :
« Collectif Jeune Cinéma /Festival des cinémas différents : histoire, conservation et diffusion du cinéma expérimental »

Les Trois Lumières, en collaboration avec le CERHEC (Paris I), ont organisé le Colloque sur le cinéma expérimental le 18 mai 2007 co-présidé par Nicole Brenez, Maître de Conférences en Études cinématographiques à l'Université de Paris I et Marcel Mazé, fondateur et Président d’honneur du Collectif Jeune Cinéma. Suite au succès de cet évènement scientifique et artistique, l’association propose un partenariat avec le CJC en vue d’animer une journée dans un but scientifique et pédagogique.

L’enjeu de cette journée d’études pour les Trois Lumières sera d’expliciter les motivations et les spécificités du Collectif Jeune Cinéma, de réfléchir sur des modes de conservation et de diffusion du cinéma expérimental unique en leur genre en France. Des communications de jeunes chercheurs de l’association s’articulant à des conférences de cinéastes/vidéastes du collectif et à des projections de films rares permettront de rendre accessibles des documents, des corpus et des sources encore peu dépouillées de nos jours et d’initier de nouvelles recherches.

PROGRAMME




_Le 6 Décembre 2008 à 19h00 au Centre Pompidou

Salle : Cinéma 2




Pour son dixième anniversaire, le festival est invité par le Centre Pompidou à présenter un choix des films projetés lors de ses précédentes éditions. Marcel Mazé, fondateur du Collectif Jeune Cinéma et président d'honneur, Raphaël Bassan, co-fondateur du CJC, Pip Chodorov, son actuel président, Angélica Cuevas Portilla et Gabrielle Reiner, directrices du festival, seront présents à la séance.



Fermo del tempo, Mauro Santini, Italie, 2003, Beta SP, coul, son, 7’30
Our Former Glory, Robert Todd, Etats-Unis, 2002, 16mm, coul, son, 8’
Chunguang Zhaxie (Révélation), Xavier Baert, France, 2001, 16 mm > mini DV, coul, sil, 6’
Pulsions, Izabella Pruska-Oldenhof, Canada, 2007, 16mm, coul, son, 9’30
Ether Twist, Courtney Hoskins, Etats-Unis, 2002, 16mm, coul, son, 10’
Terrae, Othello Vilgard, France, 2001, 16mm, son sur CD, n&b, 10’
Reste là !, Frédéric Tachou, France, 2006, 35mm, n&b, son, 12


HORS SERIE ETOILEMENT


Etoilements, la revue trimestrielle du Collectif Jeune Cinéma, se développe grâce aux cinéastes membres qui l’investissent de leurs sensibilités singulières. Elle consacrera un premier Hors Série aux dix ans d’existence du festival et proposera des textes en écho aux films sélectionnés cette année.
Des textes critiques, d’analyse, ou encore des évocations poétiques, viendront mettre en lumière les œuvres, les démarches attachées à un cinéma de création, d’expérimentation et de recherche, que le collectif défend depuis des années à travers la distribution et la diffusion alternative.


L’EDITION DVD CINEMAS DIFFERENTS



La sortie d’un troisième DVD est prévue en décembre 2008 à l’occasion du 10ème Festival des Cinémas Différents. Ce troisième volet se situe dans la continuité des volumes précédents en proposant un choix d'oeuvres sur supports
argentiques et de vidéos de cinéastes historiques et contemporains, français et étrangers, dont la démarche cinématographique ou audiovisuelle est particulièrement marquée par une volonté de renouvellement et d’expérimentation avec leur médium.

Aucun commentaire: