mercredi 15 octobre 2008

9eme Festival des Cinémas Différents de Paris




la 9 éditiOn du festival des cinémas différents de paris investira pendant une semaine deux
nOuveaux lieux : le cinéma l’archipel et le lieu mains d’Œuvres, plus spécialement dédié
au cinéma élarGi et aux installatiOns. manifestatiOn internatiOnale, sans cOmpétitiOn,
cette nOuvelle éditiOn présentera des Œuvres inédites, récentes, de cOurt et de lOnG métraGes, typiques Ou trans-Genres, qui interrOGent plus précisément cette année, le CinématogRaphiquE. la bOîte nOire, la tOile blanche, l’écran, plutôt que les rappOrts pluridisciplinaires qu’entretient l’imaGe en mOuvement avec le cinéma, l’art vidéO, les arts plastiques, les scènes et plateaux des arts vivants et le multimédia.
Parce que nOus ne sauriOns renOncer à la fiGure humaine, une thématique Générale autOur
du pOrtrait, s’inscrira en fil rOuGe, tOut au lOnG du festival avec quatre séances spécifiques :
paysagEs état d’âmE, Riot giRls, inCaRnations, CoRps animés et une séance à la marGe
du dOcumentaire, présentée par philippe cOte : FilmER l’autRE, REgaRdER le mondE.
une attentiOn particulière sera pOrtée à des artistes qui Ont su à leur manière tracer
leur chemin, Ouvrir des vOies. les canadiens, richard Kerr, le maître à nOtre sens du fOund
fOOtaGe, pratique récurrente du cinéma expérimental mais parfOis oublieux de sOn histOire,
et le dernier vOlet de la trilOGie éléGiaque de SolomOn naGler, membre prOlifique
de nOtre cOllectif Jeune cinéma. Les cinéastes Frédérique devaux et MOira tierney liées
tOutes deux à la pellicule, au médium même, du phOtOGramme cOmme mOtif Graphique
pOur l’une et la captatiOn de l’instant, l’impressiOn spOntanée de la lumière et des visaGes,
pOur l’autre. les scandinaves, Marcus nOrdGren cinéaste plasticien et ses cOmplices
du cinéma d’animatiOn suédOis, dévelOppant un travail sinGulier à la frOntière de l’animatiOn
expérimentale et de la fictiOn et la Jeune finnOise Oliwia tOnteri, remarquée cet été
aux etats Généraux du film dOcumentaire de lussas.
Une table rOnde autOur de la ConsERvation Et la REstauRation du Cinéma ExpéRimEntal
parce que la bataille est tOuJOurs à mener afin de nOus faire entendre, énOncer nOs spécificités et nOs besOins à l’heure Où de Grands chantiers de numérisatiOn semblent se mettre en place pOur les années à venir en eurOpe.
Afin de pOursuivre le travail auprès du Jeune public, une séance dédiée aux tOus petits,
pOur éveiller le plus tôt pOssible les nOuvelles GénératiOns à une autre apprOche
de l’imaGe et du sOn.
Une sOirée de clôture hybride et festive avec les prOpOsitions plastiques et sOnores
de Yoana urruzOla & StefanO canapa, et un set énerGique du GrOupe Fatale.
enfin, cO-diriGer un festival et OrGaniser sa prOGrammatiOn avec différents membres
d’un cOllectif de cinéastes, c’est participer à un mOuvement créatif : aGencer les films,
les séances, ménaGer des temps de rencOntres, c’est pOur ainsi dire faire du mOntaGe
à Grande échelle et à plusieurs mains. c’est enGaGer la réflexiOn entre actants, casser
les GOûts et les cOuleurs et éprOuver sa prOpre cOnceptiOn d’un cinéma expérimental
et différent pOur dOnner à vOir et à entendre des prOpOsitiOns nOn pas cOnsensuelles, mais
persOnnelles, enthOusiastes, minOritaires, enGaGés et cruciales. c’est avant tOut crOire
au désir et à la nécessité de l’autre.
AnGélica cuevas pOrtilla et Laurence rebOuillon








8eme Festival des Cinémas Différents


Le 8ème festival des Cinémas Différents de Paris poursuit la démarche initiée dans notre précédente édition, à savoir, offrir pendant 10 jours une grande manifestation consacrée exclusivement au cinéma expérimental, avant-gardiste, indépendant, alternatif, underground, différent français et international avec des projections de fi lms, des performances, des débats et des rencontres. La thématique générale choisie cette année autour de la question du politique, en cette période de pré-campagne présidentielle, irrigue l’ensemble de notre programmation au travers des deux séances composées de courts métrages nationaux et internationaux, certaines des trajectoires, quelques cartes blanches et des longs métrages récents ou plus anciens. C’est plus de 35 séances au travers desquelles nous pourrons voir bien sûr les nouveaux dépôts du collectif avec les séances CJC 2006, voir le processus artistique naître au coeur d’une oeuvre de manière chronologique avec les trajectoires qui rassemblent cette année des cinéastes et vidéastes contemporains appartenant aux trois coopératives françaises de cinémas expérimental : Light Cone, Paris Films Coop et le CJC. Elargir nos propositions avec des cartes blanches confi ées à des structures associées au CJC, comme la société d’édition Lowave, coproducteur de nos DVD, ou à des programmateurs complices Angelica Cuevas et Le Peuple Qui Manque et fêter avec la New York Filmaker’s Coop ses 45 ans. Porter un regard sur ce qui se fait hors des salles de cinémas, à la télévision avec l’Atelier de Recherche d’Arte France et son émission Die Nacht de Paul Ouazan, ou encore donner un aperçu de ce qui se fait dans l’enseignement à l’étranger avec une sélection de fi lms et de vidéos de la grande école californienne CalArts préparée par Pip Chodorov et Patrick Bokanowski. Organiser une table ronde à destination des critiques, c’est essayer de mieux comprendre la diffi culté pour un cinéma de la forme a être relayé par la presse des grands journaux à vocation culturelle. Méconnaissance ou rejet du cinéma expérimental, difficulté à trouver un nouveau mode critique pour un cinéma non narratif ? Confi er au pôle transmission et sensibilisation du CJC, trois séances matinales, afin de poursuivre le travail auprès du jeune public pour initier le plus tôt possible les nouvelles générations à une autre approche de l’image et du son autrement que par les programmes pour la jeunesse des grands médias. Donner encore un compte-rendu de l’aide donnée au cinéma expérimental de court-métrage par le CNC avec la possibilité de consulter les dossiers des fi lms à l’état de projet ayant bénéfi ciés de cet apport fi nancier et voir les fi lms terminés. Enfi n après l’édition parisienne, le festival continue à Ay, en Champagne, pendant 2 jours, sous l’impulsion de Pierre Merejkowsky. Il s’agit de réunir des cinéastes, afin de faire naître une réfl exion, nourrie par la vision de leurs oeuvres respectives et présenter ensuite gratuitement une sélection de films dans une salle ouverte au public. Voici les grands axes de ce 8ème Festival des Cinémas Différents de Paris 2006.
Bernard Cerf et Laurence Rebouillon




OUVERTURE

PROJECTION

Les mille et un soleils de Pigalle, Marcel Mazé / 2006 / mini DV / 29’

Des jeunes gens venant de pays pauvres débarquent à Paris pour gagner de l’argent et fuir la misère. Certains déchantent très vite et, pour survivre, sont contraints de faire les gigolos dans des sex-shops de Paris. Deux jeunes maghrébins ont accepté de parler de leur condition de vie dans les bas-fonds de ces établissements. Le film est un entretien au coin du feu, avec en contrepoint les lieux sordides qui constituent leur univers quotidien : couloirs glauques, « glory holes », fi lms pornographiques.

July Trip, Wael Nouredine / 2006 / dvd / 35’ « Lorsque la dernière guerre a débuté, j’étais loin à mon domicile à Paris. Je n‘avais qu’une seule idée : rentrer à Beyrouth le plus rapidement possible et commencer à fi lmer, il s’agissait de moments historiques. Ce film était devenu pour moi le film indispensable : filmer pour que l’histoire cesse de se répéter en boucle et constituer une banque d’images pour les générations futures. Je n’ai jamais compris pourquoi il y avait si peu de fi lms tournés pendant la guerre au Liban. Hormis quelques rares fi lms, il ne nous reste rien de cette époque. La guerre avait pourtant droit à plus d’attentions. »

SLAM ET VJING
TZ Team est un collectif de VJ fondé en 1999 par VJ Fab et VJ Sand. Dés leurs premiers set, TZ se différencie des autres VJ par un mixe video très «cut », ainsi que par l’utilisation de visuels thématiques.
Le Slam, art oratoire poétique et social, est incarné par 5 artistes. Chantal CARBON
trafi quante d1art inspirée est intuitivement guidée entre rêve et réalité : une sorte
«d’alternative fi ction». Caroline CARL dit tout haut ce que beaucoup pensent tout
bas. Ses colères sont empruntes d’optimisme, aiguisées à l’humour. Nicolas MAGAT,
proche de la démesure, est à l’image de sa passion et de sa libre pensée : « paléontologue politico-social ». La noirceur de NADA n’a d’égale que la virtuosité de son style. Orfèvre, il dissèque la réalité passée au crible de son ascèse. NEN, rappeur/pas rappeur, avec opiniâtreté et sagacité, a la plume féconde et militante.

























TABLE RONDE

LA CRITIQUE ET LE CINEMA EXPERIMENTAL : MECONNAISSANCE OU REJET ?
Malgré une ouverture de plus en plus visible des institutions (CNC ou Conseils
Régionaux) et des festivals à des films différents et expérimentaux, on constate
la frilosité des grands quotidiens nationaux (Libération, Le Monde ou L’Humanité),
des hebdomadaires (Les Inrockuptibles ou Télérama), ou des revues de cinéma
(Les Cahiers du Cinéma ou Repérages) à rendre compte de l’activité du cinéma
différent et expérimental à travers ses fi lms ou ses manifestations.
Quelles sont les raisons à l’origine du silence de plomb qui s’abat sur le cinéma
différent et expérimental, mouvement en pleine expansion?
Est-ce la diffi culté d’écrire sur un cinéma non-narratif, purement formel, nécessitant une autre approche de l’écriture ? La méconnaissance ou le non intérêt pour celui-ci de la part de critiques formés au cinéma d’auteur ou grand public ? Ou bien, plus simplement, la victoire de l’a priori le plus répandu qui consiste à croire que ce cinéma n’intéressera personne en dehors de son cercle d’initiés ?
C’est pour comprendre les motivations du manque d’intérêt manifesté par la critique traditionnelle que le 8ème Festival des Cinémas Différents de Paris organise une table ronde autour de ces problématiques.
Avec l’intervention de critiques et de journalistes venant de la presse spécialisée
et généraliste.

TRAJECTOIRES
Les « trajectoires » offrent une exploration chronologique de la fi lmographie de
cinéastes et vidéastes contemporains. Elles mettent en lumière les recherches
et les problématiques approfondies par les artistes au long de leur parcours.

Philippe Cote, Frédéric Tachou, Pierre MEREJKOWSKY, Yann Beauvais; SOTHEAN NHIEIM, Rose Lowder, Dominik Lange, Claudine Eizykman, Johanna Vaude, Dominique WILLOUGHBY, Sebastien Cros.

JEUNE PUBLIC

CINÉMAS DIFFÉRENTS ET JEUNE PUBLIC
Désireux de sensibiliser les jeunes publics aux formes les plus novatrices du cinéma, le pôle « transmission » du Collectif Jeune Cinéma présente trois séances-rencontres adaptées à différents jeunes spectateurs : les 2-5 ans, les 6-10 ans et les adolescents.
Grâce à cette approche du cinéma expérimental, en rupture avec le cinéma traditionnel, proposée par les trois programmes thématiques, le jeune public est amené à appréhender des oeuvres différentes et à façonner son regard face à des images inédites, en prise directe avec son imaginaire.
RACONTER AUTREMENT
Séance destinée aux 6-10 ans (primaires)
« La séance présente des fi lms non abstraits, qui racontent quelque chose. De cette façon, le jeune public est amené à comprendre qu’il existe des fi lms dont l’histoire n’est pas forcément linéaire ou découpée en partie distinctes, suivant le schéma début, milieu et fi n. De plus durant la projection, il est confronté au fait que l’image ne se regarde pas forcément sur un seul écran.
En explorant les diverses règles du jeu proposées par ces petites histoires, le jeune
spectateur découvrira que le cinéma expérimental ou différent réinvente sans cesse la manière de raconter. » Présentée par Cécile Ravel.


LE CINEMA EXPERIMENTAL : UN ENGAGEMENT EN SOI

Séance destinée aux + 10 ans (collégiens et lycéens)
« Un mode d’expression si personnel, qu’il est un engagement sur sa propre vérité
(comme toutes créations). C’est un engagement intime, une conviction que ce que
l’on a à dire changera le monde ou en tout cas que ce qui sera dit à travers le fi lm (le médium film) n’est pas vain, qu’une trace de pensée différente existe, que le pouvoir dominant n’étouffe pas ; qu’il existe une résistance, qui a le mérite d’exister ; La multitude de ses actes personnels fi nissent par changer les choses, petit à petit. L’engagement, c’est le fait de prendre position par rapport à une donnée, une information, un fait. C’est une réaction. C’est un point de vue que l’on affi rme, un message que l’on fait passer. Idée d’un engagement à propos de soi qui va avoir une incidence sur autrui, une valeur de fait incontestable (la réalisation d’un objet sinon incontournable, du moins incontestable).
La question que l’on va se poser en regardant le fi lm, c’est :Qu’est-ce qui se passe dans ce fi lm qui est de l’ordre de l’engagement ? » Présentée par Isabelle Blanche.

DU CINEMA DIFFERENT POUR LE PETIT ENFANT...

Séance destinée aux 2-5 ans (crèches-maternelles)
« L’Audiovisuel, Internet et le multimedia font désormais partie de l’environnement
du petit enfant, et ... face à des parents surchargés d’activités, la Télévision joue bien souvent le rôle de la Nounou.... Or le petit enfant du troisième millénaire a gardé tout le pouvoir d’émerveillement, la soif de découverte mais aussi l’attirance pour le monde des « grands » qui le caractérisent depuis la nuit des temps. En tant qu’artiste de l’image et du son, parents et éducateurs, nous pensons qu’il est fondamental de lui proposer autre chose que les images télévisuelles et les productions du cinéma commercial « pour enfant ». C’est pourquoi nous avons choisi, en connaissance de cause, de lui montrer des fi lms différents, des fi lms qui interpelleront son imaginaire et son imagination". Présentée par Claude Brunel.
LONGS METRAGES

-PLAYDEAD
Derek Woolfenden / 2005 / mini dv / 143’

-LITOPHONIE
Jean-Paul Dupuis / 1977 / 16mm / 78’
DU POLITIQUE : SEANCES THEMATIQUES


Le cinéma, et en particulier le cinéma différent et expérimental, ne doit-il pas réfléchir à comment exprimer une pensée politique en n’utilisant pas la forme dominante imposée par les médias ?
-TUPAC AMAUTA
Gianni Totti / 1997 / beta SP / 53’
-L’AUTRE MATIN, EN ATTENDANT MARIO RIGONI STERN
Jean-François Neplaz et Elisa Zurlo, 2006 / 35mm / 13’

-CANCER
Jean-François Neplaz, 1992 / beta SP / 90’
-SEXUS DEI
Philippe Vallois, 2006 / beta SP / 90’



CARTES BLANCHES
CALARTS

Ce qui donne à l’Ecole de Film/Vidéo du California Institute of the Arts ( CalArts),
fondée en 1961, sa saveur distincte, c’est qu’elle favorise l’expression personnelle
et l’exploration artistique. Pour les étudiants, le cinéma ou la vidéo sont une vocation,pas un simple mode de production. L’Ecole de Cinéma comporte quatre programmes:
«Character Animation», « Experimental Animation », « Directing Program» pour la mise en scène et la direction d’acteurs, et « Film/Video » où l’on encourage une grande variété d’oeuvres personnelles: fi lms lyriques ou abstraits, documentaires politiques ou personnels, diverses formes de narration, expérimentation sur les
«nouveaux média » sous la direction de Thom Andersen, Steve Anker, James Benning, Betzy Bromberg, Bérénice Reynaud, et autres enseignants. CalArts essaie de mettre en pratique cette belle phrase de Fernando Solanas: « la possibilité de faire un nouveau cinéma en dehors du système dépend de la capacité des cinéastes à devenir des ‘cinéastes complets’ plutôt que de simples « réalisateurs ». Et personne ne peut devenir un ‘cinéaste complet’ sans être tout d’abord un technicien, sans être capable de maîtriser tous les aspects de la production. » Sur une proposition de Bérénice Reynaud et de Betzy Bromberg, Patrick Bokanowski et Pip Chodorov ont selectionné vingt films «made at CalArts», réalisés cette année ou les années précédentes.

LOWAVE

PROGRAMME RÉSISTANCE(S)
« Créer n’est pas communiquer, mais résister (...) L’art, c’est ce qui résiste :
il résiste à la mort, à la servitude, à l’infamie, à la honte. ».
Gilles Deleuze, Pourparlers
Le programme Résistance(s), s’inspire d’une compilation DVD homonyme qui
présente huit fi lms et vidéos d’artistes issus du Maghreb et du Moyen Orient, édité
par Lowave en avril 2006. Il propose un regard inédit sur la création contemporaine
de cette région du monde : des fi lms forcément engagés qui ne s’oppose pas
directement à un système, mais qui affi chent un regard sur «nos» mondes, différent et ouvert. Et c’est justement cette différence qui place, malgré eux, ces artistes dans une situation de résistance à l’encontre des préjugés orientaux et occidentaux.
C’est également une résistance formelle dans la manière de penser et de fi lmer,
dans la matière même de l’image et du son. Mais l’occident résiste également. C’est
pourquoi la deuxième partie du programme présente une sélection d’oeuvres realisées par de jeunes auteurs qui nous offrent leur point de vue sur la situation politique américaine. Le titre Résistance(s), volontairement utilisé aux pluriel, regroupe ici donc plusieurs niveaux de résistances : une résistance face aux systèmes politiques mis en place dans les différents pays, une résistance à la censure, une résistance économique face à la production et à la distribution cinématographique traditionnelle, une résistance aux images médiatiques et aux façons habituelles de voir et de juger l’actualité politique du Moyen Orient et des Etats-Unis.

DIE NACHT / LA NUIT, PAUL OUAZAN, ARTE

«Tout a commencé en 2002, par une idée, et surtout par un vif désir d’imaginer
et de construire, avec quelques complices, une émission de télévision, destinée aux
nuits d’Arte, et de créer un lieu de recherche et d’expérimentation audiovisuelles.
A chacune de ses apparitions, elle n’est ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. Simplement parce que chacune d’elle est fabriquée artisanalement, comme une pièce unique. Elle s’appelle Die Nacht / La Nuit, elle a maintenant 5 ans. Elle apparaît le dernier mardi de chaque mois, autour de minuit, sur ARTE.
Die Nacht emprunte une voie délibérément poétique, semée de partis pris formels
radicaux. Au-delà de la diversité des séquences et quel que soit leur sujet, toutes
convergent vers une même et unique préoccupation : l’existence humaine. On pourrait dire que c’est le sujet de chaque émission. Art vidéo, documentaire, poésie, musique, chansons, autant de matériaux qui servent à élaborer un parcours à la fois rêveur et expérimental.
Die Nacht fédère un grand nombre d’artistes : poètes, musiciens, chanteurs,
comédiens, danseurs, vidéastes, plasticiens, documentaristes, graphistes...
Voir Die Nacht exige certes, un peu d’attention, mais on peut tout aussi bien être un peu dans la lune.»
Paul Ouazan

-LE PEUPLE QUI MANQUE

LA POLITIQUE DE LA MARCHE

Du défi lé martial des puissants infâmes et baroques de Ulrike Ottinger aux puissantes manifestations muettes ou parlantes de sujets politiques en marche, telles que de la Marche contre le sida de 1994 fi lmée par Sothean Nhieim ou des trans’en colère de l’Existrans 2005 fi lmée par le Groupe Activiste Trans, la politique se aussi dans la rue, on le sait. Qui est visible, qui peut occuper et transformer
public. La marche, lieu de sa force, est aussi celui d’une possibilité d’invention
peuple. Si on peut y récupérer la parole, on y expose aussi son corps.


ANGELICA CUEVAS










YO LO QUE QUIERO ES ROMPER LA PIÑATA...
Programme présentée par Angélica Cuevas Portilla programmatrice et curator
indépendant. Depuis 2002 avec Mex-Parismental elle cherche à offrir aux artistes
et collectifs, travaillant au Mexique, une vitrine pour montrer leurs réalisations de
fi lms expérimentaux.
Mais qui ira casser la piñata ?
Elle est composée d’une étoile multicolore à sept ou neuf branches d’un mètre
de diamètre qui libère bonbons et de surprises quand on la brise. Une fois les yeux
bandés, ont fait tourner le participant sur lui-même afi n de lui faire perdre la notion de l’espace, de sorte qu’il ne lui soit pas facile de la localiser. L’objectif étant de briser successivement les branches de l’étoile ...
Il s’agit d’une manière ludique de casser les clichés et de découvrir avec surprise
ce qui se trouve à l’intérieur. C’est donc en ce sens que se place la piñata dans une rencontre interculturelle où les oeuvres et les idées voyagent, et où la culture n’est plus le propre d’une nation mais naît chez un individu avant de s’affi rmer dans le partage avec le spectateur.

-Leche / Naomi Uman / Mexico / USA / 16mm / 30’

-Magueyes / Ruben Gamez / Mexico / 1962 / 35mm / 12’

-Secrets of Mexuality / Martha Colburn / USA / 2003 / 16mm / 5’

-Niko et la berlue / Elena Pardo / Mexico / 2006 / 16mm / 3’

-Magnavoz / Jesse Lerner / Mexico / USA / 2006 / 16mm / 25’



NEW YORK FILMAKER’S COOP COOP 45!




A l’occasion des 45 ans de la Coopérative
Fondée à New York en 1962, la FilmMakers’ Cooperative a été créée comme
réseau alternatif de distrubution de fi lms d’avant-garde expérimentaux,
de nouveaux médias. Plus d’informations sur : www.fi lm-makerscoop.com
En la présence de Anne Hanavan, artiste et Présidente du Bureau des
présentée et programmée par M.M. Serra, Directrice Exécutrice.

























CLÔTURE















PERFORMANCE DU COLLECTIF TRINCHERA




ARS LONGA VITA BREVIS
Trinchera est un collectif mexico-autrichien de six artistes de différentes disciplines.



« Ce collectif naît en mars 2004 en réponse à une invitation du premier Festival
d’improvisation libre de Mexico. Les artistes improvisent en observant le résultat
de la projection. Chacun travaille son projet avec de techniques expérimentales
diverses et la juxtaposition de ces travaux donne comme résultat une projection
abstraite, non-narrative, qui évoque des atmosphères, en se connectant avec l’intuitif du spectateur. Il s’agit d’un discours plus émotif et onirique que documentaire ou fictif. Chaque projet personnel transmet au collectif son inquiétude et sa détresse, dans une convergence du cinéma, de la vidéo, de la photographie, de la peinture, de la performance et de la musique. Trinchera est un bombardement contre les images mondaines depuis notre tranchée. Dehors le spectacle invite le spectateur et en même temps nous essayons de le faire fuir. »






Fin de Soirée

























HORS LES MURS

« Chaque année, le Collectif Jeune Cinéma organise dans un cinéma parisien
Festival des Cinémas Différents de Paris. Nous sélectionnons généralement
mêmes auteurs d’une année sur l’autre (moi y compris), nous projetons nos
devant un public convaincu, et après un bref buffet dînatoire d’ouverture
clôture, les réalisateurs et le public présent rentrent chez eux. J’ai donc
aux membres de ce collectif d’organiser un festival sur une base qui à mon
correspond à notre appellation de cinéma différent:
Les réalisateurs sélectionnés s’engagent à vivre ensemble dans un même
pendant deux journées.
Nous projetons dans la journée, dans ce lieu communautaire, les fi lms
sélectionnés devant les réalisateurs. Chacun est invité à réfl échir sur le sens
esthétique, politique, poétique et expérimental de ses fi lms.
Ces réfl exions, ainsi que les fi lms retenus, seront ensuite présentés gratuitement
dans une structure ouverte sur le monde extérieur (par exemple un café).
Nous espérons que ce festival hors les murs contribue à semer les germes
pratique artistique différente, loin des paillettes, de l’effi cacité, du plus
nombre, et donc de l’isolement de l’individu dans sa solitude. »
Pierre Merejkowsky
Un jeu de lion, Béatrice Dubell
Prototype, Emmanuelle Sarrouy
Voulez vous participez à une télévision libre qui aura pour titre nous sommes
tous les gestionnaires de notre propre proximité ?, Pierre Merejkowsky


LE DVD CINÉMA DIFFÉRENT VOL. 2.
(édité par LOWAVE)
Cette compilation regroupe huit fi lms et vidéos
d’artistes présentés lors de la 6ème édition
du festival des Cinémas Différents de Paris.
Elle peut s’organiser selon trois approches :
le féminin (Artémis, de Valérie Morignat,
Flamen’co de Olivier Fouchard, Lily in the Glass
de Shiho Kano), l’investigation (Da qui, sopra il
mare de Mauro Santini, Déperdition lointaine de
Dominik Lange) et la quête identitaire (Perhaps/
We de Solomon Nagler, K (Désert) de Frédérique
Devaux, F.I.R.T 119 de Ruben Guzman).
Le dvd CINÉMA DIFFÉRENT Vol. 2 sera vendu
au prix réduit de 20 Euros pendant le festival.
Infos: www.lowave.com

LA GAZETTE
La Gazette suit le festival au jour le jour avec des textes de nos plumes expertes,
poétiques et engagées, mais aussi avec sa rubrique « sur le vif », ouverte à vos
réactions et à vos envolées critiques. C’est en tout cas un espace libre ou se met en
place une écriture propre à accompagner les fi lms différents que nous défendons au
collectif Jeune Cinéma. Vous pourrez la retrouver lors des séances en version papier
mais aussi sur internet dans la rubrique Gazette du Site du Collectif : www.cjcinema.org
CJC-2006
Le festival organise pour la deuxième fois les CJC-2006, 6 programmations en salle
de nouveaux fi lms déposés au catalogue de distribution du Collectif Jeune Cinéma.
Ce catalogue regroupe aujourd’hui plus de 500 fifi lms expérimentaux et différents,
historiques et contemporains, (Super 8, 16 et 35mm, vidéo).
Ces séances sont destinées en priorité aux professionnels, mais sont également
ouvertes au public, dans la limite des places disponibles. Programmes disponibles
sur simple demande à cjcinema@wanadoo.fr ou sur place pendant le festival.
Une vidéothèque, ouverte du samedi 9 au samedi 16 décembre de 16h à 20h,
permettra également de consulter sur place l’ensemble de la collection en vidéo.
LE STAND-LIBRAIRIE DE THE FILM GALLERY
Inaugurée le 10 septembre 2005 dans le Marais à Paris, The Film Gallery a été
créée par les éditions Re : Voir qui, depuis 1994, éditent en vidéo aussi bien des
classiques de l’avant-garde que des fi lms d’artistes contemporains. Ce nouveau
lieu est dédié à l’exposition, la diffusion et la vente du cinéma d’artiste. Une librairie
réunit, outre l’intégralité des titres des éditions Re : Voir, les principaux titres,
tous supports confondus, consacrés au cinéma expérimental, films et vidéos d’artistes.

Cycle Super8 au Centre Pompidou

COMMUNIQUÉ DE PRESSE S.8
DU 1ER AU 22 DÉCEMBRE 2006
Le Super 8, lancé par Kodak en 1965, révolutionne le cinéma amateur et entraîne dans son sillage une pratique artistique intense et foisonnante. Du 1er au 22 décembre 2006, le Centre Pompidou, en partenariat avec le Festival des cinémas différents de Paris, les associations Collectif Jeune Cinéma et Light Cone, consacre une riche programmation aux œuvres Super 8 créées en France et à l’étranger pendant une quarantaine d’années. « Une occasion, selon Philippe-Alain Michaud, conservateur chargé de la collection des films, de montrer la vitalité de ce format. Le Super 8 a donné naissance à un corpus d’œuvres sans équivalent dans l’histoire du cinéma grâce à la stylistique singulière que sa souplesse et la légèreté de son équipement permettent de développer. Il continuera d’exister, au-delà même de sa raréfaction, dans la manière dont il aura durablement influencé et renouvelé l’ensemble des pratiques filmiques. »
LE SUPER 8, UNE AVANCÉE TECHNOLOGIQUE QUI SUSCITA UNE GRANDE CRÉATIVITÉ En son temps, l’apparition du Super 8 représenta un progrès incontestable sur le plan pratique: la pellicule enfermée dans une cassette pouvait être chargée en plein jour et n’avait plus besoin d’être retournée. À la même époque, les caméras se perfectionnent: l’objectif zoom et le réglage automatique de l’objectif se généralisent, un mécanisme de fondu au noir est incorporé, il est possible de filmer à vitesse accélérée pour permettre des ralentis de qualité. Les cinéastes amateurs et les professionnels s’emparent très vite de ce nouveau format d’abord conçu pour un usage familial. Aujourd’hui encore, alors que la pellicule tirage disparaît du marché, que Kodak cesse la production de la mythique pellicule Kodachrome 40, que la culture numérique s’universalise, le Super 8 est toujours utilisé par les artistes et les cinéastes expérimentaux pour son piqué et sa qualité d’image - supérieurs à ceux de la vidéo légère - et ses propriétés plastiques.
PRÈS DE 200 FILMS ET PLUS DE 120 CINÉASTES ET ARTISTES POUR UN ÉCLAIRAGE RÉTROSPECTIF DE LA SCÈNE SUPER 8
La programmation, délibérément ouverte, combine projections d’originaux, gonflages et transferts vidéo.



Au programme :
• Des coups de projecteur sur l’avant-garde allemande des années 80, sur celle de Vienne toujours bien vivante et sur la No Wawe (qui doit son nom au mouvement musical underground), apparue à la fin des années 1970 à New-York ; • Des séances consacrées au travail de l’inclassable Derek Jarman et de son émule Andrew Kötting, guidés par un même esprit de découverte et d’expérimentation ; à Stan Brakhage, l’initiateur du « home movies » ; au cinéma fusionnel du collectif 4 à 4 Métro BarbesRochechou Art composé de Teo Hernandez, Michel Nedjar, Jakobois et Gaël Badaud ; au duo Maria Klonaris et Katerina Thomadaki, et à leur premier film, Double labyrinthe; ainsi qu’à Nicolas Rey, ingénieur passé au cinéma expérimental ; • Des projections en présence des cinéastes : Joseph Morder qui filme comme d’autres écrivent mêlant quotidien, voyages et rêves, Jean-Claude Rousseau dont la démarche artistique est inspirée par Bresson et Vermeer et André Almuró, cinéaste, compositeur et performeur ; • Des programmes autour des thématiques de l’esquisse, du voyage, de l’exploration des formes de l’image, du récit, du journal filmé, des films de plasticiens tels que Jean Dupuy, Vito Acconci, Joseph Beuys, Chuck Close, etc. ; • Des cartes blanches au collectif Braquage avec le programme Crépitements Super-8 et à Stéphane Marti avec la présentation de son film Éros mutiléet un florilège d’œuvres créées lors des ateliers Cinéma Expérimental/Super 8 qu’il conduit à Paris I. • Sans oublier Krash 40, programme composé de 12 opus choisis parmi 40 films réalisés à l’occasion de la disparition du Kodachrome 40. • Le tout ponctué de nombreux Cinématons (portraits filmés en Super 8 en un seul plan fixe et silencieux où le « cinématonné » est libre de faire ce qu’il veut) de Gérard Courant, qui présentera également un long métrage, À propos de la Grèce.


>TROIS SÉANCES SPÉCIALES

S.8 s’ouvre et se termine par des performances. En inauguration le vendredi 1er décembre, et avec le soutien du Forum culturel autrichien, Gustav Deutsch présente Taschenkino(Cinéma de poche) qui épie les répétitions dans la vie et au cinéma afin de mettre en valeur le mouvement et le temps, éléments essentiels du film. Performance composée de 100 boucles de film Super 8 d’une minute chacune que chaque spectateur regarde dans une visionneuse individuelle, puis qu’il échange avec son voisin.
En clôture le vendredi 22 décembre, trois performances d’artistes/cinéastes qui remettent
en question notre perception du quotidien : Catalogue de gestesde Natacha Nisic, Face à ce qui se présentede Catherine Bareau et Tabula Rasade Carole Arcega et Sébastien Cros. Et le dimanche 17 décembre, une projection performance de Helga Fanderl, spécialiste du tourné-monté (les films ont la durée d’une bobine et le montage s’effectue directement dans la caméra), avec une sélection de ses films réalisés entre 1991 et 2006.
Visuels et extraits disponibles sur demande. programme conçu en partenariat avec avec le soutien du Centre Pompidou 75191 Paris cedex 04 téléphone 00 33 (0)1 44 78 12 33 Renseignements www.centrepompidou.fr Centre Pompidou
Philippe-Alain Michaud Isabelle Ribadeau Dumas
Collectif Jeune Cinéma
Sarah Darmon Laurence Rebouillon Violeta Salvatierra Raphaël Sevet
Light Cone Christophe Bichon

7eme Festival des Cinémas Différents de Paris




Direction : Bernard Cerf


Présentation soirée d'ouverture: Laurence Rebouillon et Bernard Cerf. Cinéma la Clef






Xavier Capitant et Victor Castillo Cocktail d'ouverture











Simone Dompeyre (Traverse Vidéo) , Stéphane M Petite fête après cocktail


















L’installation IRIS de Hugo Verlinde dans le cadre du Festival des Cinémas Différents de Paris du vendredi 09 au samedi 17 décembre 2005, dès la tombée de la nuit (18h30 !).

Fruit d’une démarche à la croisée du cinéma élargi et de l’art numérique, l’installation IRIS témoigne d’une rencontre entre un univers visuel généré par ordinateur et la texture plastique et semi transparente d’un vaste volume en lycra pensé sur le modèle d’une fontaine de lumière. La réunion de ces deux matériaux parvient à faire jaillir un langage de formes abstraites et de couleurs pures dans l’espace.




Ouverture



Claire Salvi et Isabelle Blanche


Sarah Mallégol et Louise Cordier



Stand Editions RE-VOIR...... Gloria Morano

















Hugo Verlinde et Dominik Lange
















Raphaël Sevet, Salomon Nagler, Bruce Elder et Laurence Rebouillon












Sarah Darmon et Salomon Nagler










Table Ronde : Ecrire et produire un cinéma différent













Après-midi de clôture: Krash 40 projet initié par Colas Ricard

Petit discours de clôture par Marcel Mazé président d'honneur du CJC
Raphaël Sevet, Marcel Mazé, Stéphane M, Claire Salvi, Marie Sochor, Angélica Cuevas Portilla, Baptiste Lamy, la fille italienne et Gérard Cairaschi






Marcel Mazé, Sarah Darmon , Angélica Cuevas P
et Marie Sochor ........







Soirée de clôture après les BrigadeSmarti, on attendait tous le film d'Orlan qui n'était pas monté et qu'il a monté le soir même, une véritable avant avant avant-première!!!!!