vendredi 3 septembre 2010

WWW.CJCINEMA.ORG

Ce blog a été crée lors de la 10e édition du Festival des Cinémas Différents de Paris
si vous souhaitez avoir des informations sur la 12ème édition et sur le COLLECTIF JEUNE CINEMA veuillez vous rendre--------

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This blog was specially created for the Festival 10th Edition, if you like to have more information about the Festival des Cinémas Différents 12th edition and the COLLECTIF JEUNE CINEMA, please go to this adress:




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FILM SUBMISSION: ENGLISH / FRANCAIS


CALL FOR ENTRIES

Organisé par le Collectif Jeune Cinéma, le Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris est exclusivement consacré au cinéma différent, expérimental, d’avant-garde et aux films d’artistes français et étrangers.

À l'occasion de sa 12e édition, le festival lance une compétition internationale :

- Films ou vidéos réalisés en 2009- 2010 (ni fiction, ni documentaire, ni animation)
- Tous formats et toutes durées acceptés
- Format de pré-sélection : DVD multizone
- Date limite de réception des films : 15 Septembre 2010
- Pas de frais d'inscription pour la sélection

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Organized by the COLLECTIF JEUNE CINEMA (CJC), French cooperative for distribution, the Paris Festival of Different & Experimental Cinemas is devoted exclusively to experimental, different, avant-garde & art cinemas.

For its 12th edition, the festival opens an international competition :

- Submissions are open to all recent (2009-2010) experimental films
- Any length and format are eligible : S8, 16mm, 35mm, video...
- All films in a language other than French must be subtitled in French (unless dialogue or commentary is unnecessary for comprehension and appreciation)
- Each entry must be accompanied by a DVD Screener
- Submissions must be postmarked no later than September 15th, 2010
- There ARE NO entry fees

jeudi 11 décembre 2008

Atelier Jeune Public par Cécile Ravel



Une séance / Un atelier sur une proposition de Cécile Ravel





Afin de poursuivre le travail auprès du jeune public, cette année, la cinéaste enseignante Cécile Ravel prendra en charge sa programmation, en liaison avec le thème du noir et blanc et de la couleur, ainsi qu’un petit atelier pratique, à la suite de la séance, sur ce même thème.
Dans le cadre de l’atelier, Cécile Ravel reviendra sur le phénomène de l'addition et de la soustraction de la lumière propre à la projection cinématographique,
d'une part à partir de supports noirs et blancs, d'autre part avec la coloration des blancs grâce à la multiprojection (la juxtaposition et la superposition des projecteurs munis de lampes différentes provoque ce phénomène). S’ils le souhaitent, les jeunes participants pourront s’initier à la peinture sur pellicule 16mm et super 8 et également fabriquer des diapositives à partir des chutes de films en 35 mm noir et blanc.














Monsieur Soleil , Carole Contant, France,2004, super 8, n&b, 4
Extrait, Nicolas Berthelot,France, 2000, 16 mm, n&b, 2’30
Ghost Before Breakfast, Hans Richter, Etats-Unis,1927, 16 mm, n&b, 8’ 42
Cristobulle , Carole Contant ,France,2004, super 8, n&b, 1’
La vielle dame au chapeau, Olivier Fouchard, France, 16 mm, coul/n&b, 2'15
Mickey fait du catch, Olivier Fouchard, France, 16 mm, coul/n&b, 2'15
Méduse/Frémissement d’éclats, Cécile Ravel, France,16 mm/super 8, diapositives, son sur CD, couleur/n&b, 10’ ( pièce électro-acoustique de Jean-Marc Manteau)







Cécile Ravel, née en 1964 à Sète, pratique le cinéma élargi (installation, projection-performance, mélange des supports fixes et animés) depuis 1989. Elle collabore avec l’A.P.R.E.M. (Association Pour la Recherche et l’Expérimentation Électroacoustique à Nevers) depuis 1994 et préside l’Association La Cabine, association de cinéma élargi et nomade depuis 2002. Elle est également intervenue dans le dispositif École et Cinéma dans le département de la Nièvre (2003-2005).












































dimanche 7 décembre 2008

Séance Hors le Murs Centre Pompidou le 6 Décembre 2008


Chers/chères Cinéastes et ami(e)s!!!
Un grand MERCI pour votre présence hier soir au Centre Pompidou!!!!
Merci à Xavier Baert, Otelo Vilgard et Mauro Santini d'avoir été là avec nous!





Nous avons été accueillis très chalereusement par Philippe Alain Michaud avant de réaliser une petit présentation par Marcel Mazé, et les co-directrices du Festival: Angélica Cuevas Portilla et Gabrielle Reiner.




















A la fin de la merveilleuse séance Mauro Santini nous a parlé de son travail!!!















jeudi 13 novembre 2008

10e Festival des Cinémas Différents de Paris

La 10ème édition du Festival des Cinémas Différents de Paris

aura lieu du 9 au 14 décembre au Cinéma l’Archipel et à Mains d’Oeuvres. Elle se déploie également au cours de l’année sous forme de programmations Hors les Murs, sur différents lieux de diffusion en province et à l‘étranger, parmi lesquels, en amont du festival, l’association Les Inattendus, à Lyon; l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art), avec l’association Les Trois Lumières, et l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne ; le Centre Pompidou.




La direction artistique de la 10ème édition du festival est assurée par Angélica Cuevas Portilla, fondatrice de l’Association de jeunes créateurs en décalage expérimental, et membre du CJC et Gabrielle Reiner, cinéaste, membre du CJC.

EDITO

Pour cette édition anniversaire, l’enjeu était double : d’une part, élaborer une problématique qui soit à la fois pertinente dans le champ de l’art et du cinéma mais aussi contemporaine des pratiques actuelles du cinéma expérimental ; d’autre part, rendre compte d’une dynamique qui a habité le Collectif Jeune Cinéma dans son désir de promouvoir le cinéma expérimental. Cette année l’appel d’offre sur le noir et blanc constitue bien plus qu’une sélection de films.
A partir d’un programme sur quatre séances : Hantises, Les Espèces, Dissolutions, et un long métrage Le Goût du Koumiz, cette thématique s’inscrira en fil rouge tout au long des projections, ciné-concerts et performances. Plutôt qu’un bilan, le retour sur dix ans de cinéma expérimental à partir de films réalisés par des membres du CJC sera l’occasion de rendre signifiants les centres d’intérêts, les recherches plastiques, les engagements de cinéastes qui ont trouvé dans le medium cinématographique un outil et un langage privilégié. Deux séances présenteront notamment des œuvres historiques dont certains films du Festival de Hyères : un hommage à l’écrivain Alain Robbe-Grillet par la projection de deux films du cinéaste japonais Kunihiko Nakagawa, Césarée de Marguerite Duras, L’Ultime dissonance de Daniel Viguier. Une séance Revival présentera un panorama de films singuliers des années 1970 et de leurs descendances .Deux autres séances reviendront sur le cinéma corporel : Le corps filmé et Rêves et fantasmes. Des trajectoires, monographies d’auteurs, sont également programmées : l’Autrichien Dietmar Brehm et ses univers fantasmatiques, les compositions sensuelles de la Canadienne Izabella Pruska-Oldenhof, l’Américain Robert Todd, cinéaste très prolifique du Collectif. Pour terminer, une quatrième séance sera consacrée au travail du Français Sylvain George dont la récente reconnaissance au sein du milieu documentaire, permet de pointer la transversalité des pratiques expérimentales contemporaines. Afin de poursuivre la sensibilisation au cinéma expérimental auprès du jeune public, la cinéaste et enseignante Cécile Ravel proposera une sélection de films sur le thème du noir et blanc, puis, à la suite de la séance, un petit atelier pratique en confrontant ce même thème avec la couleur et la matière. Dans le prolongement des séances, le festival proposera le Samedi 13 décembre à 16h (Mains d’œuvres) un apéritif informel où tout un chacun (qu’il soit cinéaste, critique, ancien ou actuel membre du CJC ou simple spectateur passionné) sera invité à venir discuter et dialoguer ; revenir sur ses souvenirs, ses impressions et ses liens avec les dix manifestations Festival des Cinémas Différents de Paris présentes et passées. Suivi d’une installation vidéo : L’Inarchivé, de Silvia Maglioni et Graeme Thomson, réalisée à partir d’archives vidéographiques extraites des conférences données par les cours de Gilles Deleuze à l’Université de Vincennes durant les années 1975-1976. En clôture après l’étonnant moyen métrage Mercedes Dunavska ou L’impossible trajectoire A1, du Croate Dra_en Zanchi, nous poursuivons notre tradition, établie depuis quelques années, de présenter des pratiques du « cinéma élargi » qui traduisent la dimension festive et dynamique de ce rendez-vous. Deux performances : l’une du groupe FIASCO, le ciné-concert Radio City One et l’autre de Metalking (MTK Grenoble) où, à chaque fois, par deux voies radicalement différentes musique et images en mouvements se rencontrent et s’influencent.
Nous serons heureux de vivre avec vous cette 10ème édition anniversaire. Angélica Cuevas Portilla et Gabrielle Reiner Co-directrices du Festival


PROGRAMME


Ouverture_ Mardi 9 Décembre à 20h, L’Archipel

Flicker, Christina Von Greve, Allemagne, 2006

Lors de cette soirée d’ouverture, nous irons à la rencontre d’un programme qui fera se côtoyer les deux axes forts du festival : noir et blanc et films rétrospectifs des 10 ans, Ce florilège nous donnera à voir le dynamisme de cette édition anniversaire dans sa plus large expression avec lequel nous nous délecterons tout au long du festival. Il sera accompagné de quelques avant-premières. Nous espérerons que cet avant goût de films extraits de la programmation vous surprendra et vous donnera envie de découvrir les séances où le ton, l’écriture en image et l’approche même de la chose filmée, se veulent radicalement différents.


Pa, Marylène Negro, France, 2007, DVD, coul, son, 5’
Zevola Récites Bruno, Pip Chodorov et les étudiants de Friedl Kubelka à Vienne, Autriche, 2007,16mm, coul/nb, son, 10’ (avant-première)
K rêves berbères, Frédérique Devaux, France, 2006, 16 mm, coul, son, 4’25
Les deux chambres distantes et/ou les deux chambres discrètes, Kunihiko Nakagawa, Japon, 1975, 16mm, n&b, son, 11’
Notes sur le geste, Solomon Nagler, Canada, 2007, 16mm, n&b, sil, 5’
Flicker, Christina Von Greve, Allemagne, 2006, 35mm, n&b, son, 10’
L’odeur des bêtes,Raphaël Sevet, 2007-08,16mm,coul/nb7’30 (avant-première)




Performance de Stefano Canapa : Petrolio (France, 2008, 16mm. Coul/ N&B Son : Emmanuel Lefrant)

Né à Turin et installé à Paris depuis bientôt dix ans, Stefano Canapa est un cinéaste spécialisé dans les formes vivantes de l'expérimental telles que les improvisations cinématographiques collectives ou les performances en solo. Il viendra cette année présenter Petrolio, une performance qui travaille
la question du noir et blanc à partir de variations sur un même motif : des vagues venant s'écraser sur une plage, des corps qu'elles entraînent. Les corps disparaissent et resurgissent des flots au gré d'un montage non linéaire composé de cuts et de surimpressions. Le cinéaste travaille au laboratoire artisanal L'Abominable dont il est un membre actif ; ses images s'affirment clairement comme produit de cette activité. Les flots qui se colorisent à un moment de manière artificielle en bleu turquoise ne sont là que pour souligner la radicalité de l'utilisation non mimétique du noir et blanc. L'évènement filmé n'est qu'un souvenir qui disparaît. Pour souligner cette idée, le performeur, à la fin du film, met une loupe devant le projecteur ce qui floue l’image évoquant ainsi des eaux impénétrables : le geste performatif fait se confondre le fond et la forme : sujet aquatique et abysses pelliculaires.


Vidéoperformance de Marie Sochor : Le repas (France, 2008, coul, son)

Si « dévorer un livre » assimile lecture et nourriture, absorber par les yeux le contenu d’un texte, ici, l’auteur s’attable et mange littéralement Le Repas, ouvrage de Valère Novarina. Le titre du livre, redoublé par le titre de l’action vidéo devient le sujet même de l’action filmée, son énoncé, son contenu ; il génère la performance de l’auteur, il devient générique de la vidéo. Par une mise en scène minimale dont les éléments sont réduits à une nappe blanche, une assiette, une fourchette, un couteau et un verre de vin, le bureau accueille le plat littéraire dont l’auteur
découpe, dissèque et avale pendant plus de quarante minutes la nourriture-texte.



Noir et Blanc / Quatre séances





Hantises_ Mercredi 10 Décembre à 18h, L’Archipel.



The Boy Who Died, John Price,Canada, 2007


Une bobine pour Téo, Mauricio Hernandez, France, 20
08, 16mm, n&b, sil, 4’
Les grandes vacances, Vincent Deville, France, 2003, super 8, coul/n&b, sil, 5’
Avant que ne se fixe, Fabrice Lauterjung, France, 2007, mini DV, n&b, son, 17’
First Love, Roger Deutsch, États-Unis, 1974/2007, 16mm, n&b, son, 2’
Fenêtres, Alexandre Larose, Canada, 2006, 16mm, coul/n&b, sil, 5’45
The Boy Who Died, John Price,Canada, 2007, 35mm, n&b, sil, 7’
Flicker, Christina Von Greve, Allemagne, 2006, 35mm, n&b, son, 10’
0075, Marcellvs L., Brésil/Allemagne, 2004, DVD, coul, son, 5’
Borgate, Lotte Schreiber, Autriche, 2008, Beta SP, coul/n&b, son, 15’



Les Espèces_ Mercredi 10 Décembre à 20h, L’Archipel



Flusspferde, Karl Kels, Allemagne, 1993


Last Lost, Eve Heller, Etats-Unis, 1996, 16mm, n&b, son, 13’
Dans le village, Laurence Rebouillon et Patricia Godal, France, 2008, super 8 > mini DV, n&b, son, 5’
Pequeno poema em prata, Cristiana Miranda, Brésil, 2006, 16mm > mini DV, n&b, son, 3’
Arise! , Ruben Guzman, Argentine/Canada, 2005, mini DV, n&b, son, 2’
Flusspferde, Karl Kels, Allemagne, 1993, 35mm, n&b, sil, 35’
Pa, Marylène Negro, France, 2007, DVD, coul, son, 5’



Dissolutions_ Jeudi 11 Décembre à 20h, L’Archipel


The Coming Race, Ben Rivers, Royaume-Uni, 2006


L’ébranlement, Erik Bullot, France, 1997, 16mm, son, 4’

Rood (aka Meni), Karel Doing, Australie/Pays-Bas, 1994, 16mm, n&b, son, 4’
Notes sur le geste, Solomon Nagler, Canada, 2007, 16mm, n&b, sil, 5’
Mélanine, Marjolaine Bonnet, France, 2005, super 8 > mini DV, n&b, son, 3’
Le drame des constructeurs, Anne-Sophie Brabant, France, 1997-2008, 16mm, n&b, son, 13’
j. , Alexandre Larose et Solomon Nagler, Canada, 2008, 16mm, n&b, sil, 7’
Apnae Water Skin, Anne-Sophie Brabant France, 1995, 16mm > Beta SP, n&b, son, 3'30
Mirror Mechanics, Siegfried Fruhauf, Autriche, 2005, 35mm, n&b, son, 7’30
2h61, David Bart, France, 2008, 16mm, coul/n&b, son, 7’
De dentro, Peter Beyer, Allemagne, 2006, 16mm > Beta SP, coul/n&b, son, 10’
The Coming Race, Ben Rivers, Royaume-Uni, 2006, 16mm, n&b, son, 5’


Le Goût du Koumiz_ Samedi 13 Décembre à 18h, Mains d’œuvres


Le Goût du Koumiz est un documentaire expérimental du cinéaste belge Xavier Christiaens sur les nomades du Kirghizistan. Xavier Christiaens contemple les steppes de l'Asie centrale tandis qu'une voix-off parle à la première personne du singulier de la domination soviétique.



Rétrospective : 10 ans de cinéma expérimental / Quatre séances


Films de Hyères_ Mercredi 10 Décembre à 22h, L’Archipel


Césarée, Marguerite Duras, France, 1979




Césarée, Marguerite Duras, France, 1979, 35mm, coul, son, 11’
Les deux chambres distantes et/ou les deux chambres discrètes, Kunihiko Nakagawa, Japon, 1975, 16mm, n&b, son, 11’
La plage à distance, Kunihiko Nakagawa, Japon, 1977, 16mm, n&b, son, 15’
L'ultime dissonance, Daniel Viguier, France, 1978, 16mm, coul/n&b, son, 30’

La plage à distance, Kunihiko Nakagawa, Japon, 1977


Rêves et fantasmes_ Jeudi 11 Décembre à 18h, L’Archipel


Film (Knout), Deco Dawson, Canada, 1999



K rêves berbères, Frédérique Devaux, France, 2006, 16 mm, coul, son, 4’25
Flamen’co, Olivier Fouchard, France, 2002-2003, 16mm, n&b, sil, 7’
Film (Knout), Deco Dawson, Canada, 1999, 16mm, n&b, son, 9’
Ink, Sarah Darmon, France, 2001, super 8, n&b, son, 6’
Flammes, Patrick Bokanowski, France, 1998, 35mm, coul, son, 3’30
Flammes nues, Jean-Paul Nogues, France, 2003, mini DV, coul, son, 6’
En-corps, Colas Ricard, France, 2002, super 8 > mini DV, n&b/coul, son, 6’30
Sentimental Journey, Tony Wu & George Hsin, Taïwan, 2003, 16mm > mini DV, coul, son, 10’


Revival_ Vendredi 12 Décembre à 22h, L’Archipel


Circle II, Doris Chase, États-Unis, 1974



Circle II, Doris Chase, États-Unis, 1974, 16mm, coul, son, 8’

Le départ d’Eurydice, Raphaël Bassan, France, 1969, 16mm > Béta SP, n&b, son, 11’
Le cerveau gratiné de Pupilija Fervek, Karpo Godina, Yougoslavie, 1970, 16 mm > Beta SP, coul, son, 10’
Rester mince avec bébé, Fabien Rennet, France, 2005, mini DV, coul, son, 4’30
Le cri nu, François Denis, France, 1979, 16mm, coul, son, 15’
The vegetarians, Peter Rubin, Etats-Unis/Pays-Bas, 1981, 16mm, coul, son, 14’
Spring roll, Zapruder group, Italie, 2001, super 8 > Beta SP, coul, son, 20



Le corps filmé_ Samedi 13 Décembre à 22h, Mains d’œuvres



Ex-tension, Jean-Paul Dupuis, France, 1988



Action érotico-patriotique (de Journiac), Bernard Roué, France, 1979, super 8, coul, sil, 3’50
Les métaphores d'Alex, Stéphane Marti, France, 1999, super 8 > Béta SP, coul, son, 16'
Hymen, Carole Arcega, France, 2003, 16mm, coul/n&b, son, 10’
Jolly - Blanche, Isabelle Blanche, France, 2000, super 8, n&b, sil, 3'35
Memosium, Louis Dupont, France, 2002, super 8 > Béta SP, coul/n&b, son, 7’
Ai (Love), Takahiko Iimura, Japon, 1962-63, 16mm, n&b, son, 10’
Empreinte, Xavier Baert, France, 2004, 16 mm, coul, sil, 12’
Ex-tension, Jean-Paul Dupuis, France, 1988, 16mm, n&b, son, 6’
Vue tactile, Friedl Kubelka, Autriche, 2006, 16mm, n&b, sil, 3’
La femme rouge (triptyque), Marie Sochor, France, 2000, super 8, coul, sil, 7'30



Trajectoires / Quatre séances


DIETMAR BREHM_ Jeudi 11 Décembre à 22h, L’Archipel



Rolle-2, 1975, coul, son, 16mm, 7’
Insch ’76, 1976, n&b, 16mm, 6’
Blickstück: Grünfilm, 1983-85, coul, 16mm, 3’
Kopfstück 1-2, 1985, n&b, 16mm, 4’
Blicklust, 1992, n&b, son, 16mm, 18’
Job (3. Version), 1993-94, coul, son, 16mm, 7

Peng Peng, 2005, coul, son, 16mm, 7’
Halcion, 2007, coul, son, 16mm, 20’



IZABELLA PRUSKA-OLDENHOF_ Vendredi 12 Décembre à 18h, L’Archipel
(En présence de la réalisatrice)


My I's, 1997, mini-dv, coul/n&b, son, 10’
Light Magic, 2001, 16mm, coul, son, 4’
Song of the Firefly, 2002, 35mm, coul, son, 5’
Her Carnal Longings, 2003, 16mm, coul, son, 9’
Scintillating Flesh, 2003, 16mm, coul, sil, 5’
Fugitive L(i)ght, 2005, 16mm, coul, son, 9’
Pulsions, 2007, 16mm, coul, son, 10’
Echo, 2007, 16mm, coul, son, 9’
The Garden of Earthly Delights, 2008, 16mm, coul, sil, 8’
The Garden of Earthly Delights, Stan Brakhage, États-Unis, 1981, 16mm, coul, sil, 3’
Christ Mass Sex Dance, Stan Brakhage, États-Unis, 1991, 16mm, coul, son, 6’


ROBERT TODD_ Vendredi 12 Décembre à 20h30, L’Archipel (En présence du réalisateur)

Trauma Victim, 2002, 16 mm, cou/nb, son,16’30
Stable, 2003, 16 mm, cou/nb, son,7’
Rising Tide, 2004, 16 mm, cou/nb, son, 25’
Evergreen, 2005, 16 mm, cou/nb, son, 15’30
Cabinet, 2007, 16 mm, coul/nb, son, 12’
Rose, 2008, 16 mm, n/b, son, 9’


SYLVAIN GEORGE_ Samedi 13 Décembre à 20h30, Mains d’œuvres (En présence du réalisateur)

N’entre pas sans violence dans la nuit, 2005-2007


No border (Aspettavo Che Scendesse La Sera), 2005-2007, super 8 > mini-dv, n&b, son, 23’
N’entre pas sans violence dans la nuit, 2005-2007, mini DV, n&b, son, 20’
Work in progress : Qu’ils reposent en révolte (Des figures de guerre), 2008-2009, mini DV, n&b, son, 40’



Installation
L’Inarchivé Silvia Maglioni & Graeme Thomson_ Samedi 13 et Dimanche 14 Décembre à Mains d’œuvres


. Les cours de Gilles Deleuze à l’Université de Vincennes furent filmés durant les années 1975-1976. Le projet fut tourné par tous les étudiants sous la responsabilité de Marielle Burkhalter avec une des premières caméra-vidéos portables, la Sony 3420.




Programme Jeune Public_ Mercredi 10 Décembre à 14h, Mains d’œuvres (RESERVATION CONSEILLEE)

Une séance / Un atelier sur une proposition de Cécile Ravel



Monsieur Soleil , Carole Contant, France,2004, super 8, n&b, 4
Extrait, Nicolas Berthelot,France, 2000, 16 mm, n&b, 2’30
Ghost Before Breakfast, Hans Richter, Etats-Unis,1927, 16 mm, n&b, 8’ 42
Cristobulle , Carole Contant ,France,2004, super 8, n&b, 1’
La vielle dame au chapeau, Olivier Fouchard, France, 16 mm, coul/n&b, 2'15
Mickey fait du catch, Olivier Fouchard, France, 16 mm, coul/n&b, 2'15
Méduse/Frémissement d’éclats, Cécile Ravel, France,16 mm/super 8, diapositives, son sur CD, couleur/n&b, 10’ ( pièce électro-acoustique de Jean-Marc Manteau)




CLOTURE _ Dimanche 14 Décembre à 19h, Mains d’œuvres

Un moyen métrage en Noir et Blanc


Mercedes Dunavska ou L’impossible trajectoire A1 un film de Drazen Zanch i

Mercedes Dunavska ou L’impossible trajectoire A1 de Drazen Zanchi a été réalisé à l’Abominable. Présenté en avant-première, ce film de laboratoire par excellence, est un travail élaboré en super 8 puis transféré en 16mm à la tireuse optique. Ce road movie expérimental se déroule dans les Balkans : les motifs liés au genre
( femmes sexys, conducteurs virils, courses poursuites effrénées, cascades spectaculaires et musique rock & roll)laissent la place à un minimalisme formel radical : une voiture file sur une autoroute
toute neuve : la A1 qui va de Split à Zagreb. L’autoroute qui défile sans fin devient l’équivalent d’une bande sonore plastique du film qui nous murmure les souvenirs de la guerre. Le paysage permet au conducteur de se remémorer ce passé douloureux et, pour lui, source de damnation. Plans très macros en noir et blanc sous exposés et tournés de nuit évoquent la texture des ses tourments. De nombreux flickers viennent hacher l’espace de lumière, évoquant les à-coups de la mémoire. Une voix-off nous guide dans ce périple temporel et nous parle du lien qui unissait un homme et une femme ayant disparu treize ans plus tôt en pleine guerre. La lecture de leur échange épistolaire, qui oscille entre désespoir et nostalgie, permet de remonter le temps plastique des souvenirs.

Deux performances en Noir et Blanc


Un ciné-concert

Fiasco (Rodolphe Cobetto-Caravanes et Frédéric Lemaître, France, super 8, n&b)


Le groupe de rock atmosphérique Fiasco composé des cinéastes Rodolphe Cobetto Caravanes (guitare et bruits) et Frédéric Lemaître (basse) viendra jouer sur les images de Radio City One, film des deux musiciens qui a été élaboré de 2003 à 2008. Ils étaient venus au festival de 2005 montrer leurs premières images. Il n’est que justice que le travail
du work in progress enfin terminé, nous les accueillons à nouveau.
La musique inspire les images qui inspirent la musique mais aussi d'autres images… « Le film est construit comme une liturgie de mythes et de pratiques urbaines. Dans une hypothétique nuit américaine, d’énigmatiques déesses sorties des « suburbs » tournent autour d’un ange-démon à la blonde crinière : compagnes, amantes, modèles, voyeuses, sorcières, elles apparaissent et disparaissent sans crier gare, tandis que s’égrènent, dans un sombre no man’s land, les psalmodies d’un vieux gourou » (Raphael Bassan).


Une performance cinématographique électroacoustique


MetalkinG (Richarles Bronson et Riojim, France, 16mm, n&b)


MetalkinG marque la collaboration de Richarles Bronson (basse, micros contacts…) et de Riojim (projecteurs 16mm).
Tandis que le premier improvise une musique brutale et bruyante le seconde torture son projecteurs, faisant subir à ses bobines travaillées à l’Atelier MTK, laboratoire basé à Grenoble, toutes les impulsions que les sonorités lui inspirent. A la projection, des saynètes en noir et blanc se succèdent.
Mais la linéarité ou narration ne sont pas de mise : surimpressions, images qui bavent, déformées par des protecteurs non homothétiques, jeux de textures à travers des images macros, des pellicules détériorés ou qui brûlent. Les interrogations figuratives sur l’abse
nce de couleur varient, utilisant parfois des fragments (allant parfois jusqu’au flash) de films hollywoodiens comme ces quelques photogrammes du Shining de Kubrick qui viennent hanter plusieurs fois la performance. Les images privées de couleurs dans l’esprit du spectateur cinéphile est présent de manière distanciée et encore plus angoissante. Cette pratique du réemploi altère les motifs connus qui défigurés ou refigurés se perdent dans la projection performée. L’expérience du noir et blanc au cinéma est poussée jusqu’à l’essence minimale de ce qu’elle peut être : une abstraction visuelle tel un carré blanc décliné de manière quasi stroboscopique dans un jeux géométrique infernal et hypnotisant. Celui-ci est produit par la lumière d’un projecteur vide, prémices à toute projection. A travers un refus total de hiérarchie, la performance opère une remise en cause de la projection traditionnelle à travers un dérèglement de tous les instruments qui la compose (refus de toute mise au point, de cadrage adéquat). Cet afflux chaotique d’images en noir et blanc s’associe à une musique industrielle non harmonique. Celle-ci n’est pas conçue comme un simple accompagnement ; le projet MetalkinG repose au contraire sur une interaction constante et très dynamique entre image, son et public, faisant de chaque performance un évènement intense et unique : « El Kino up your ears » !



EVENEMENTS


APERITIF & RENCONTRES (MAINS D’ŒUVRES)


Dans le prolongement des séances, le festival proposera le samedi 13 décembre à 16hrs un apéritif informel où tout un chacun (qu’il soit cinéaste, critique, ancien ou actuel membres du CJC ou simple spectateur passionné) sera invité à venir témoigner, discuter et dialoguer pour donner ses impressions, évoquer ses souvenirs et expliquer ses liens avec les dix manifestations du Festival des Cinémas Différents de Paris.



MANIFESTATIONS HORS LES MURS

_Le 7 Novembre 2008 de 10h00-19h30 à l’INHA
(INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L’ART), AUDITORIUM.


JOURNEE D’ETUDES :
« Collectif Jeune Cinéma /Festival des cinémas différents : histoire, conservation et diffusion du cinéma expérimental »

Les Trois Lumières, en collaboration avec le CERHEC (Paris I), ont organisé le Colloque sur le cinéma expérimental le 18 mai 2007 co-présidé par Nicole Brenez, Maître de Conférences en Études cinématographiques à l'Université de Paris I et Marcel Mazé, fondateur et Président d’honneur du Collectif Jeune Cinéma. Suite au succès de cet évènement scientifique et artistique, l’association propose un partenariat avec le CJC en vue d’animer une journée dans un but scientifique et pédagogique.

L’enjeu de cette journée d’études pour les Trois Lumières sera d’expliciter les motivations et les spécificités du Collectif Jeune Cinéma, de réfléchir sur des modes de conservation et de diffusion du cinéma expérimental unique en leur genre en France. Des communications de jeunes chercheurs de l’association s’articulant à des conférences de cinéastes/vidéastes du collectif et à des projections de films rares permettront de rendre accessibles des documents, des corpus et des sources encore peu dépouillées de nos jours et d’initier de nouvelles recherches.

PROGRAMME




_Le 6 Décembre 2008 à 19h00 au Centre Pompidou

Salle : Cinéma 2




Pour son dixième anniversaire, le festival est invité par le Centre Pompidou à présenter un choix des films projetés lors de ses précédentes éditions. Marcel Mazé, fondateur du Collectif Jeune Cinéma et président d'honneur, Raphaël Bassan, co-fondateur du CJC, Pip Chodorov, son actuel président, Angélica Cuevas Portilla et Gabrielle Reiner, directrices du festival, seront présents à la séance.



Fermo del tempo, Mauro Santini, Italie, 2003, Beta SP, coul, son, 7’30
Our Former Glory, Robert Todd, Etats-Unis, 2002, 16mm, coul, son, 8’
Chunguang Zhaxie (Révélation), Xavier Baert, France, 2001, 16 mm > mini DV, coul, sil, 6’
Pulsions, Izabella Pruska-Oldenhof, Canada, 2007, 16mm, coul, son, 9’30
Ether Twist, Courtney Hoskins, Etats-Unis, 2002, 16mm, coul, son, 10’
Terrae, Othello Vilgard, France, 2001, 16mm, son sur CD, n&b, 10’
Reste là !, Frédéric Tachou, France, 2006, 35mm, n&b, son, 12


HORS SERIE ETOILEMENT


Etoilements, la revue trimestrielle du Collectif Jeune Cinéma, se développe grâce aux cinéastes membres qui l’investissent de leurs sensibilités singulières. Elle consacrera un premier Hors Série aux dix ans d’existence du festival et proposera des textes en écho aux films sélectionnés cette année.
Des textes critiques, d’analyse, ou encore des évocations poétiques, viendront mettre en lumière les œuvres, les démarches attachées à un cinéma de création, d’expérimentation et de recherche, que le collectif défend depuis des années à travers la distribution et la diffusion alternative.


L’EDITION DVD CINEMAS DIFFERENTS



La sortie d’un troisième DVD est prévue en décembre 2008 à l’occasion du 10ème Festival des Cinémas Différents. Ce troisième volet se situe dans la continuité des volumes précédents en proposant un choix d'oeuvres sur supports
argentiques et de vidéos de cinéastes historiques et contemporains, français et étrangers, dont la démarche cinématographique ou audiovisuelle est particulièrement marquée par une volonté de renouvellement et d’expérimentation avec leur médium.

mercredi 12 novembre 2008

Un bijou trouvé sur internet: Si vous aimez le cinéma différent

Quelqu'un saurait qui a écrit ce beau texte???

D’un Cinéma l’Autre – D’un Marcel à un autre Marcel.


Paris et le cinéma, au début des années 1990, lorsque l’on était âgé de 20 ans c’était quoi ?
J’arrivais de Province pour passer l’examen d’entrée en « Licence de cinéma » à l’université Panthéon Sorbonne.

Le bar le plus proche du bâtiment mauresque de Paris I – fréquenté donc à priori par les étudiants, comme dans les fictions, « La Closerie des Lilas ».

Certes, on avait le droit de s’asseoir aux table où figurait une petite plaque métallique au nom d’un écrivain célèbre, mort, mais les 20 francs demandés par café, l’œil méprisant des serveurs en livrée, prêts à nous dénoncer à quelques centres de rétention administrative pour délit de « pauvreté étudiante » étaient sans appel : ce lieu exploitait son histoire, n’appartenait plus qu’à l’histoire. Il n’y avait plus que les cartes de crédits des « golden boys et girls de la Culture » alors en vogue, et fréquentant ce lieu régulièrement, pour y croire.

Ma culture cinématographique, débuté à l’âge de 8 ans, n’a compté jusqu’à l’âge de 18 ans que 3 « incunables » (3 films américains des années 50 visionnés en cachette au cinéma de minuit).
Et la séquence du spectateur.
Interdiction parentale de regarder la télévision oblige.

Simultanément, une nouvelle revue est arrivée jusqu’à nos villages de Province profonde: Première ; les couvertures en forme de portraits: Catherine Deneuve, Jean Rochefort, Isabelle Adjani, Sophie Marceau, Isabelle Huppert ; notre assiduité à cette revue mensuelle qui accompagnait la fréquentation autorisée des salles de cinéma de nos villages, approvisionnés en cohérence avec nos lectures, suivies de discussions post-séances dans le bar-pmu-discothèque de notre bled, mais où l’on pouvait tenir des heures – et boire un café à chaque heure à moins de 5 francs pièce - sur le dernier film de Zulawski, cinéaste qui nous intriguait le plus à cette époque.

Nous n’avions pas d’autres références. Et alors ?

J’avais réussis à ne pas me faire éjecter par deux obstacles de taille pour « entrer en cinéma », à Paris lorsque l’on n’était ni héritiere, ni « fille de » : une chambre en location – les prix en cinq ans avaient bondit de 500 à 1500 francs ; un job de 20 heures pour « vendre » des crédits à la consommation à un taux de 20% pour me nourrir.
Restait l’examen d’entrée en Licence : 15% de réussite.
Et le néo-réalisme italien, le western américain, je n’y connaissais rien !
Qu’à cela ne tienne

-François Truffaut est un menteur ! Il pille littéralement, mot pour mot, une page entière de « La tête vide » de Raymond Guérin, édité en 1952, que déclame l’un des personnages de Truffaut, en voix off, et ne le cite pas au générique !
-
(Le professeur titulaire âgé, que je ne nommerai pas) :

-Quoi ?! Mais qui êtes-vous pour proférer de telles affirmations ?! De quel film s’agit-il ? De quelle séquence au plan près ? Je vous assure que l’on ne touche pas à Truffaut comme ça ! Mais vous vous prenez pour qui ! Sortez d’ici ! Fichez-moi le camp !

-La Femme d’à côté. Dernière séquence. C’est la voix de la propriétaire du club de tennis où Fanny Ardant et Gérard Depardieu se retrouvent, une dernière fois.

Silence et sifflements du vent d’automne dans l’antique bâtiment.

-Si vous m’apportez la preuve dans deux jours de ce que vous affirmez, je vous inscris…

Chouette, il va m’inscrire en Licence !

-Je vous inscris…vous avez un diplôme d’IEP de Province, c’est ça ?
-Oui ?
-Directement en DEA !

Fin du 1er acte.

Deux années, j’ai couru, de Neuilly/Seine pour fourguer mes crédits à 20% à des plus pauvres que moi, au bâtiment mauresque pour suivre des cours, et aussi passage de la Boule Blanche pour effectuer des recherches sur un livre qu’écrivait l’un des rédacteurs d’alors des Cahiers.
Et rien.
Pas une rencontre digne de ce nom.
De la froideur.
Du « chacun à sa place ».
Comme à La Closerie des Lilas.

Avantages : ayant épluché dans la sublime bibliothèque au sommet du Palais de Chaillot, avec une vue sur tout Paris, toutes les archives de 1945 à 1960 sur le mouvement de ce qui a été « nommée » la cinéphilie, les ciné-clubs, les revues installées, les nouvelles qui tentaient de se faire une place, éphémères, puis avec succès, Les Cahiers et Positif, leur guerre, j’ai eu, spontanément, un rejet total de toute nostalgie à propos de cette époque, la nouvelle vague et cie.
C’était l’histoire.
J’avais rattrapé mon retard en terme de films, et vu à peu près tout ce que proposaient les salles de Paris, inédits et reprises.
Le présent et l’avenir, et surtout les gens à rencontrer en partageant un minimum et en riant aussi, étaient ailleurs.
Mais où ?

Des salles fermaient.
Et sans comprendre pourquoi, j’en étais malade.
Il y avait un truc, dont je ne comprenais absolument pas le sens, et qui était parfois inscrit à l’entrée des salles des quartiers centraux de Paris, c’était « Art et Essai ».
Et lorsque je consultais les films inédits qui y étaient programmés, je voyais « Wim Wenders, Woody Allen… »
Je ne comprenais pas où était « l’art » et encore moins « l’essai » dans ces films.

Il y avait aussi d’autres films, inédits. Et en début de projection de ceux que j’aimais le plus, il y avait un nom, bizarre : Diaphana.
C’est quoi ça Diaphana ?

Sensible aux salles qui fermaient et à une chose mystérieuse nommée « Diaphana ».

« Le cinéma » faisait son chemin en moi, empruntant une dominante« la diffusion », même si je ne le savais pas encore.

J’étais toujours aussi seule.


Et puis comment, pourquoi, je ne sais plus très bien, je me suis retrouvée Rue des Ursulines.

Il y avait déjà la salle de cinéma de cette rue, que je fréquentais souvent, et lors du changement de direction, de plus en plus souvent.

D’ailleurs, je n’allais plus voir « un film ». J’allais voir « la programmation » du Studio des Ursulines.

Et en face, vivaient Marcel Hanoun et sa compagne, Maria Landau.

Deux ans après mon arrivée à Paris, à quelques encablures de la Closerie des Lilas, j’étais invitée à venir discuter, dans le salon ouvert de Maria, avec Marcel, d’autres gens que connaissait Marcel, des gens que connaissait Maria aussi.

Et c’est sans doute là que tout a commencé.

A Paris, au début des années 90, pour des étudiants de 20 ans, ni héritiers, ni fils ou filles de, le cinéma se passait « Chez Marcel » ou plutôt « Chez Maria » où vivait Marcel.

Nous y étions accueillis, souvent nourris, et logés lorsque les derniers rataient leur train de banlieue.

Il y eut le choc du visionnement de « Octobre à Madrid ».
Et d’autres films, de d’autres cinéastes. Et les rencontres.
Ce beau mec, super jeune, muet, au regard glacial, assis sur l’un des fauteuils du salon.
Le beau mec super jeune ne disait mot.
C’était Marc Recha.
Nous sommes devenus amis.
Marcel parlait aussi d’un autre cinéaste, de Barcelone, qui s’appelait José Luis Guerin.
Et aussi de Jonas Mekas, qui lui écrivait, lui rendait visite.
Marcel évoquait, invitait aussi dans le salon de Maria, Noël Burch, Dominique Noguez, des artistes de Bosnie en exil, des prêtres cinéastes, des écrivains polonais…

Un jour, un autre jeune homme était assis dans le salon avant mon arrivée.
Jean-Marc Manach.
Il avait fondé une revue, L’Armateur. Il était étudiant à Paris 8, en cinéma.

Et Jean-Marc Manach m’embarque. Chez Marcel. Non pas Marcel Hanoun, mais Marcel Mazé, cofondateur du collectif Jeune Cinéma, dans le mouvement des coopératives pour les films dont j’avais entendu parler grâce au premier Marcel (Hanoun).

A la fin de 1994, nous étions dix, tout au plus. 8 garçons – beaucoup de Paris 8 – et 2 filles – l’autre fille, c’était Elizabeth , qui avait rencontré l’un des garçons de Paris 8, dans un club de théâtre de Paris 3, et comme elle aimait le cinéma…

Ensuite, j’ai emmené Elizabeth chez Marcel (Hanoun) et ensemble, nous nous sommes occupés de ses films.

Donc nous voilà chez Marcel (Mazé), dans son salon, avec vue imprenable sur la sortie des « artistes » de l’Olympia.

Et avec « D’un Cinéma L’autre » nous allions faire, nous aussi, un festival de cinéma différent.

Nous avons dû passer tout l’automne 1994 et l’hiver 1995, bien au chaud dans le salon de Marcel (Mazé) avec quelques expéditions dans le salon de Marcel (Hanoun). Certain d’entre nous – nous n’évoquions jamais les situations individuelles, pudeur oblige, le cinéma seul, et l’envie de nous amuser aussi, nous réunissaient – vivaient dans des entresols en sous-location et sans chauffage.

Cet hiver là, nous avons beaucoup crié et beaucoup ri, mais surtout crié.
Fallait-il employer le terme « incunable » pour les films réalisés il y a un certain temps ?
Le terme « narratif différent » était-il adapté aux films encore figuratifs ?

Et entre toutes ces discussions et ces cris, on buvait des bières, du vin. On mâtait Ophélie Winter qui sortait par la porte des artistes de l’Olympia. On visionnait des films que Marcel (Mazé) avait en stock, avec un projecteur 16 mm, sur le mur blanc du salon.

Lorsque le dernier métro était passé, on rentrait parfois avec une dame, dont la voiture personnelle était conduite par une autre dame. Il s’agissait de Madame Samson François.
Le trajet n’était pas direct. Madame Samson François déposait elle-même les lettres qu’elle avait écrites au domicile de ses destinataires. Mais il y avait du chauffage dans la voiture, et la conversation ne manquait pas de piquant.

Le ministère de la Culture, par la Drac Ile de France, nous a ouvert sa porte. Nous l’avons passé à 5. Courageuse Fabienne Bernard de nous avoir à chacun trouvé une chaise dans son petit bureau. Elle nous a aidé pour que nous soit accordé une subvention de 50 000 francs dédiés à notre futur festival de « cinéma autre ».

Dans la nuit, nos CV ont dû tous prendre une ligne « projet de festival soutenu par le Ministère de la Culture » tant nous n’en revenions pas. Notre dossier devait comprendre 100 pages pour que chaque sensibilité en cinéma des membres alors nommés « fondateurs » soit présente et respectées.

Mais il fallait attendre, et encore attendre.

Un soir, je crois que j’ai pris la parole. On avait passé l’automne et l’hiver à réfléchir, à concevoir, à écrire. Pourquoi attendre ? Et pourquoi juste « un festival ». Pourquoi pas des projections, régulières, tous les mois. Nous avions le principal : les films, dit « différents » et un principe de sélection et de programmation : celle ou celui le plus proche de tel genre de cinéma s’occupait de la sélection et du choix des films.

Qui a trouvé le lieu Confluences dirigé par Jean Diard ?
Je ne me souviens plus.
Et nous nous sommes lancés, une nuit de printemps 1995, pour 12 heures de projection d’affilée.

Tous sur le pont : à l’entrée, au bar, en arrière-cuisine pour confectionner les sandwichs, en cabine –pas mal les souvenirs de cabine des projections mensuelles de D’Un cinéma l’Autre, projectionniste bénévole qui avait un peu trop fumé pour faire tourner un projo 35 mm, film super 8 qui crame, auteur réalisateur de film super 8 dont nous n’avions pas calé synchro, l’image, et le son, en K7 audio et qui montait nous voir, furibard, etc, etc…

Cela a duré 2 ans, peut-être 3.

Quinze années après, à Paris, en Province, les lieux et occasions de voir des films « différents », des installations, des performances, des films expérimentaux, sont peut-être nombreuses, mais au milieu des années 90, nous n’étions qu’une poignée à donner une visibilité à ces œuvres qui selon nous appartenaient aussi au cinéma.

Avec une régulation de pro, nous avons été présents, tous les mois, à Confluence, plus de deux années consécutives.

J’ai quitté D’un Cinéma l’Autre, à l’aube de la première édition du festival, à l’origine de toutes ces rencontres.
Je l’ai quitté, la mort dans l’âme, pour aller gagner ma vie, en Alsace.

Ma dernière action fût de contribuer à trouver un lieu, à Paris, pour le festival.
J’étais désespérée à la lecture des devis proposés par les lieux dit « Art et Essai ».
Comme pour les étudiants de 20 ans, ni « héritiers », ni « fils ou fille de », lutter contre la spéculation financière pour installer un festival de cinéma différent en plein Paris relevait de l’exploit.
Grâce au cinéma « La Clef », à leur accueil, aux prix accessibles pratiqués, nous avons évité de justesse « l’expulsion ».

Inventer des choses en cinéma au cœur de Paris était donc possible.

Que soit ici chaleureusement salués toutes ces rencontres fondatrices de la suite de mon propre parcours, les fondateurs et amis de D’un Cinéma l’Autre, du Collectif Jeune Cinéma, Jean-Marc, Marcel et Marcel, Jean, Laurent, Mathieu, Neil, Francis, Elizabeth, Olivier, Alexandre, Claude , Georges, Christine, Roger, et tous les autres.

10e Festival des Cinémas Différents de Paris Appel à Projets

APPEL D’OFFRE :
Noir et Blanc


La dixième édition du Festival des Cinémas Différents aura lieu du en décembre 2008, il sera accueilli par le cinéma l’Archipel à Paris. Il se déploie également au cours de l’année sous formes de programmations Hors les Murs, sur différents lieux de diffusion en province et à l‘étranger.

Cette année, nous orientons l’appel d’offre sur le thème du noir et blanc. Faire des films en noir et blanc est aujourd’hui une exception au sein du cinéma traditionnel. Réaliser de tels films, serait-il un moyen (parmi d’autres) d’expérimenter en cinéma et donc de faire « des films différents » ?

Tourner en noir et blanc permet de développer facilement chez soi ou au sein de laboratoires artisanaux et donc de conserver liberté économique et indépendance technique. Certaines techniques sont irréalisables en couleur. Le noir et blanc est affaire de gestes ou de contraintes techniques spécifiques, souvent à l’origine d’une poïétique nous éloignant des codes du cinéma traditionnel.

D’une part, utiliser le noir et blanc reviendrait à rechercher non plus une représentation du réel mais une autre approche de celui-ci : un réel subjectif, mélancolique, historique ou en rupture à travers le fantasme ou le fantastique… Travailler en noir et blanc permets d’expérimenter des possibilités plastiques et ouvre le champ à une certaine abstraction visuelle. Qu’en est-il, aussi, des films « bicolores » qui alternent entre couleur et « non couleur » ?

D’autre part, ce « retour en arrière » permettrait-il une réflexion du cinéma sur lui-même (sur ses codes, ses références, ses genres, son histoire via la citation, la reprise, le ré-emploi…) ? Expérimenter le noir et blanc aujourd’hui serait-il l’expression d’une pensée critique contre un certain cinéma dominant ?

Si une ou plusieurs de ces interrogations vous interpellent et si vous croyez les aborder ou les discuter, d’une manière ou d’une autre, à travers vos films, merci de nous envoyer vos travaux à l’adresse indiquée ci-dessous.
-Sans limite de durée ni de format
-Format de pré-sélection : DVD multizone
-Date limite de réception de travaux : jusqu’au 20 août 2008 (cachet de la poste faisant foi)
-Il n’y a pas de frais d’inscription pour la sélection.
Les films doivent être impérativement envoyés avec la fiche d’inscription comportant le synopsis, les notes d’intention et le C.V. du réalisateur ainsi que le contact, l’adresse complète et l’adresse du courrier électronique et un still du film.

Nous sommes aussi à la recherche de propositions cinématographiques sous forme de performance, ou d’installations. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos propositions.


L’équipe du festival

Collectif Jeune Cinéma / Festival des Cinémas Différents de Paris
Mains d’Oeuvres - atelier 11
1 rue Charles Garnier – 93 400 Saint Ouen, France
tel+fax: +33 (0)140.118.447 / cjcinema@wanadoo.fr / http://www.cjcinema.org

mercredi 15 octobre 2008

9eme Festival des Cinémas Différents de Paris




la 9 éditiOn du festival des cinémas différents de paris investira pendant une semaine deux
nOuveaux lieux : le cinéma l’archipel et le lieu mains d’Œuvres, plus spécialement dédié
au cinéma élarGi et aux installatiOns. manifestatiOn internatiOnale, sans cOmpétitiOn,
cette nOuvelle éditiOn présentera des Œuvres inédites, récentes, de cOurt et de lOnG métraGes, typiques Ou trans-Genres, qui interrOGent plus précisément cette année, le CinématogRaphiquE. la bOîte nOire, la tOile blanche, l’écran, plutôt que les rappOrts pluridisciplinaires qu’entretient l’imaGe en mOuvement avec le cinéma, l’art vidéO, les arts plastiques, les scènes et plateaux des arts vivants et le multimédia.
Parce que nOus ne sauriOns renOncer à la fiGure humaine, une thématique Générale autOur
du pOrtrait, s’inscrira en fil rOuGe, tOut au lOnG du festival avec quatre séances spécifiques :
paysagEs état d’âmE, Riot giRls, inCaRnations, CoRps animés et une séance à la marGe
du dOcumentaire, présentée par philippe cOte : FilmER l’autRE, REgaRdER le mondE.
une attentiOn particulière sera pOrtée à des artistes qui Ont su à leur manière tracer
leur chemin, Ouvrir des vOies. les canadiens, richard Kerr, le maître à nOtre sens du fOund
fOOtaGe, pratique récurrente du cinéma expérimental mais parfOis oublieux de sOn histOire,
et le dernier vOlet de la trilOGie éléGiaque de SolomOn naGler, membre prOlifique
de nOtre cOllectif Jeune cinéma. Les cinéastes Frédérique devaux et MOira tierney liées
tOutes deux à la pellicule, au médium même, du phOtOGramme cOmme mOtif Graphique
pOur l’une et la captatiOn de l’instant, l’impressiOn spOntanée de la lumière et des visaGes,
pOur l’autre. les scandinaves, Marcus nOrdGren cinéaste plasticien et ses cOmplices
du cinéma d’animatiOn suédOis, dévelOppant un travail sinGulier à la frOntière de l’animatiOn
expérimentale et de la fictiOn et la Jeune finnOise Oliwia tOnteri, remarquée cet été
aux etats Généraux du film dOcumentaire de lussas.
Une table rOnde autOur de la ConsERvation Et la REstauRation du Cinéma ExpéRimEntal
parce que la bataille est tOuJOurs à mener afin de nOus faire entendre, énOncer nOs spécificités et nOs besOins à l’heure Où de Grands chantiers de numérisatiOn semblent se mettre en place pOur les années à venir en eurOpe.
Afin de pOursuivre le travail auprès du Jeune public, une séance dédiée aux tOus petits,
pOur éveiller le plus tôt pOssible les nOuvelles GénératiOns à une autre apprOche
de l’imaGe et du sOn.
Une sOirée de clôture hybride et festive avec les prOpOsitions plastiques et sOnores
de Yoana urruzOla & StefanO canapa, et un set énerGique du GrOupe Fatale.
enfin, cO-diriGer un festival et OrGaniser sa prOGrammatiOn avec différents membres
d’un cOllectif de cinéastes, c’est participer à un mOuvement créatif : aGencer les films,
les séances, ménaGer des temps de rencOntres, c’est pOur ainsi dire faire du mOntaGe
à Grande échelle et à plusieurs mains. c’est enGaGer la réflexiOn entre actants, casser
les GOûts et les cOuleurs et éprOuver sa prOpre cOnceptiOn d’un cinéma expérimental
et différent pOur dOnner à vOir et à entendre des prOpOsitiOns nOn pas cOnsensuelles, mais
persOnnelles, enthOusiastes, minOritaires, enGaGés et cruciales. c’est avant tOut crOire
au désir et à la nécessité de l’autre.
AnGélica cuevas pOrtilla et Laurence rebOuillon